Jean-Luc Mélenchon « pas Premier ministre », selon Carole Delga

Carole Delga Melenchon

Carole Delga n’accepte pas. Le Rassemblement National au pouvoir, c’est non. La présidente de la région Occitanie défend le Nouveau Front Populaire, sans pour autant dérouler le tapis rouge aux Insoumis. Dans une interview donnée au magazine Le Point, elle clarifie sa position.

Il en va de « l’avenir de la France ». Carole Delga tient des mots forts dans Le Point, ce vendredi. Opposée à la Nupes en 2022, lors de sa constitution, elle avoue volontiers ne pas être « mélenchoniste », « je ne le serai jamais ». Mais elle ne se « résout absolument pas à ce que notre pays soit gouverné par le Rassemblement national », ajoutant : « Je les ai vus tenter de trier les enfants en fonction de l’origine de leur prénom. Pas de ça pour la France ».

Pour Carole Delga, le Rassemblement National, c’est du vécu : « Je les connais. En Occitanie, quatre villes sont dirigées par l’extrême droite. »

Dans Le Point, la présidente de la région Occitanie trace la feuille de route de la gauche pour les législatives : « Nous devons proposer à nos concitoyens une autre vision de la France que celle du repli identitaire. Nous devons proposer une France ouverte sur le monde, qui soutient le peuple ukrainien, comme elle défend la solution à deux États au Proche-Orient. »

Carole Delga clarifie aussi cette union des gauches, parfois confuse pour certains concitoyens. « Une union n’est pas unanimité, mais c’est un accord qui doit être respecté. Si ce n’est pas le cas, ça sera sans moi. Nous devons proposer aux Français un projet de justice sociale et fiscale, un projet qui concilie écologie et économie, une priorité donnée à l’accès aux soins et à l’école émancipatrice, un cap clair sur l’autorité de l’État pour assurer la sécurité de tous, des services publics réhabilités pour briser le sentiment d’abandon dans les campagnes et les quartiers. »

Concernant le nom du futur Premier ministre, celui de Jean-Luc Mélenchon a été souvent avancé. Il « ne sera pas Premier ministre. J’ai appris sur les bancs de l’école que 1 + 1 était égal à 2. LFI a 230 candidats lorsque les autres partis de gauche – PS, Place publique, Écologistes et communistes – en ont 340. Par ses propos sur Gaza, sur l’antisémitisme, il s’est totalement discrédité. »

Enfin, elle combat la banalisation du RN, devenu un parti comme un autre. « Le RN a des intentions antisociales, antieuropéennes et xénophobes. Il ne faut jamais sous-estimer le risque que représente l’extrême droite. Nous l’avons déjà payé trop cher par le passé. »

Thumbnail