Jean-François Achilli, ancien animateur de l’émission Les Informés sur France Info, s’est exprimé dans Le Figaro Magazine pour la première fois depuis son licenciement survenu le 29 avril. Cette décision a été prise à la suite d’un article du Monde qui l’accusait d’avoir participé à un projet de livre avec Jordan Bardella, président du Rassemblement National (RN). Achilli revient sur les circonstances de son départ et les accusations portées contre lui.
Une Collaboration Inexistante
Achilli affirme n’avoir jamais collaboré formellement avec Bardella, précisant qu’aucun livre n’a vu le jour, aucun contrat n’a été signé, et aucune rémunération n’a été perçue. Il souligne que Bardella avait approché Achilli après avoir lu son essai coécrit avec Charles Pasqua, mais que leurs discussions n’ont pas abouti à un projet concret. Pour Achilli, il n’y a donc pas de « conflit d’intérêts », et il considère son licenciement comme une décision politique.
Accusations et Défense
Le directeur de France Info avait justifié le licenciement en affirmant qu’Achilli avait « corrigé les épreuves » du livre de Bardella, ce qui aurait constitué une collaboration avec une « stratégie de conquête » politique. Achilli conteste ces affirmations, précisant qu’il n’a fait que jeter un œil sur des ébauches, sans jamais corriger des épreuves.
Journalisme et Neutralité
Achilli défend son intégrité journalistique, affirmant n’avoir jamais fait preuve de prosélytisme politique durant ses années de service. Il souligne l’importance de la curiosité journalistique et la nécessité de comprendre les motivations des personnalités politiques, y compris celles du RN, sans pour autant adhérer à leurs idées.
Réaction de la SDJ et Accusations de Médiatraining
La Société des journalistes (SDJ) de Radio France n’a pas soutenu Achilli, contrairement à d’autres collègues ayant fait des déclarations controversées. Achilli voit cela comme un signe du caractère partisan actuel de la rédaction de Radio France. De plus, il réfute les accusations de médiatraining non déclaré, qu’il considère comme une tentative de ternir son image.
Procédure Juridique et Réflexions Personnelles
Sur le plan juridique, Achilli a décidé de porter l’affaire devant le conseil des prud’hommes. Il critique également ce qu’il perçoit comme une dérive idéologique à Radio France, soulignant un manque de neutralité et d’ouverture dans la couverture de certains sujets, notamment le conflit israélo-palestinien.
En conclusion, Jean-François Achilli défend sa position avec vigueur, dénonçant une injustice et un manque de soutien de la part de ses anciens collègues et de la direction de France Info. Son cas soulève des questions sur la neutralité et l’orientation idéologique au sein des médias publics français.