« Je suis innocent, je n’ai rien fait. J’ai gâché ma vie » : la détresse du rugbyman Oscar Jegou
Les deux rugbymen du XV de France Hugo Auradou et Oscar Jegou, âgés de 20 et 21 ans, sont actuellement en détention dans la prison de Mendoza, en Argentine, suite à la plainte pour agression sexuelle déposée dimanche à leur encontre.
Une vague de soutiens envers la victime présumée… Mais aussi le rappel de la présomption d’innocence. Impossible de se positionner totalement dans cette affaire d’agression sexuelle avec violence commise par deux joueurs de l’équipe de France de rugby dans la nuit de samedi à dimanche. Hugo Auradou et Oscar Jegou ont été transférés à Mendoza (Argentine), dans une des prisons les plus difficiles du monde.
« Je suis innocent, je n’ai rien fait. J’ai gâché ma vie », a écrit Oscar Jegou à son frère, par sms, selon RMC Sport. L’entourage du rugbyman de 21 ans a peur des conditions difficiles de détention.
La plainte pour agression sexuelle a été déposée le dimanche 7 juillet. La victime a fait une déclaration longue et détaillée, relayée par son avocate : « Les lésions sont compatibles avec le récit de la victime, mais pas nécessairement exclusivement issues d’une agression sexuelle. Elle a été immédiatement examinée par une médecin légiste et, selon les premiers éléments, les blessures semblent correspondre à son récit. La déposition est assez longue, complète, détaillée et correspond, pour l’heure, aux conclusions médico-légales. »
L’ancien président de la Fédération française de rugby (FFR), Bernard Laporte, estime sur BFM TV qu’« il faut d’abord avoir un mot pour la victime présumée mais il faut aussi respecter la présomption d’innocence. J’ai des contacts et il se dit tout et son contraire sur cette affaire. Si les faits sont avérés, c’est très grave, inqualifiable, intolérable. Mais laissons faire l’enquête et on saura ce qu’il s’est passé. Je pense aussi aux mamans de ces deux joueurs, qui doivent être terrifiées. Mais laissons faire l’enquête. »
Actuellement incarcérés dans la prison de Mendoza, la procureure générale indique que les deux joueurs « doivent être accompagnés d’un traducteur, ces deux jeunes ne parlent pas espagnol ».