Alors qu’il vient de décéder à l’âge de 96 ans, Jean-Marie Le Pen avait évoqué à plusieurs reprises sans tabou la question de sa propre disparition.
En 2019, il confiait à BFMTV n’avoir “jamais sérieusement envisagé” l’idée du “passage vers l’éternité”, précisant qu’il ne s’était “pas posé la question, ni dans la sérénité ni dans l’angoisse”. Toutefois, il reconnaissait que cette perspective ne l’enthousiasmait guère. “Je remplirai mon destin, mais je ne souhaite pas partir”, déclarait-il alors.
En 2018, à l’occasion de ses 90 ans, il confiait au Figaro son désir de “mourir dignement”, et “si possible, sans souffrir”.
Le fondateur du Front national, devenu Rassemblement national, avait également exprimé son souhait d’être enterré dans le caveau familial situé à La Trinité-sur-Mer, dans le Morbihan, en Bretagne. “Je pense que sur ma tombe, il y aura un morceau de marbre avec inscrit ‘Jean-Marie’ et les dates, ce qui suffira à rappeler mon existence”, avait-il déclaré sur BFMTV en 2019. Concernant son héritage, il s’en remettait à la loi tout en restant discret sur ses décisions testamentaires.
Bien qu’il ait connu des relations tendues pendant plusieurs années avec sa fille Marine, après que celle-ci a pris la direction du parti, la famille s’était réconciliée en juin 2018, à l’occasion des 90 ans du patriarche. En 2019, il soulignait : “On finit par se dire que la vie est brève et qu’il vaut mieux se quitter dans un climat chaleureux, familial et affectueux plutôt que sur des désaccords et des rancunes.”
Se retirant progressivement de la scène politique depuis 2011, Jean-Marie Le Pen concluait avec une image : “Quand vient le froid, on cherche à se réchauffer le cœur.”