Alors que la nomination du nouveau gouvernement est imminente, Bruno Le Maire ministre de l’Économie depuis un record de sept ans, affirme qu’il continue d’exercer pleinement ses fonctions. Alors qu’il voit son mandat toucher à sa fin, il maintient son engagement et déclare : « Je serai ministre des Finances jusqu’à la dernière heure, le dernier jour de mes fonctions », ce jeudi 11 juillet lors de la publication de deux rapports de l’Inspection générale des Finances (IGF).
Les deux rapports de l’IGF, portant sur les recettes de l’État en 2023 et la situation budgétaire à mi-année, sont des outils pour Le Maire afin de souligner la transparence et l’efficacité de la gestion financière du gouvernement. Il espère ainsi contrer ce qu’il considère comme une « instrumentalisation révoltante » du sujet par les oppositions politiques.
Objectif de 25 milliards d’euros d’économies
Le ministre de l’Économie a commencé à travailler sur un projet de budget, affirmant : « Je ne suis pas en tongs à la plage. Je suis à mon bureau de 7 heures du matin à 22 heures. » Il souligne l’importance de cette préparation pour maintenir la crédibilité financière de la France sur les marchés.
Dans ce contexte, Bruno Lemaire a indiqué qu’il serait nécessaire de réaliser 25 milliards d’euros d’économies pour atteindre l’objectif de déficit en 2024. Le Maire a défendu sa décision de réduire les dépenses publiques pour atteindre un déficit inférieur à 3% d’ici 2027. Après avoir annoncé 10 milliards d’euros d’économies en début d’année, il a précisé ce jeudi qu’il faudrait encore 10 milliards supplémentaires, incluant des coupes dans les ministères, un effort des collectivités locales et une nouvelle taxe sur les rentes énergétiques.
En attendant le nouveau gouvernement
Le Maire a insisté sur le fait que « le nouveau gouvernement prendra les décisions qu’il voudra mais ma responsabilité est de garantir que les promesses qui ont été faites aux Français sur le rétablissement des finances publiques soient tenues ». Il conclut en rappelant que la Constitution impose la présentation du projet de loi de finances avant le 1er mardi d’octobre. « Je laisserai des comptes en ordre et un projet de budget aligné avec les économies nécessaires pour 2024 et 2027 », promet-il.
« Ce n’est pas à moi de décider » des pistes d’économies futures, mais “à la représentation nationale », a-t-il déclaré, indiquant que « ce sera à la prochaine majorité, coalition, gouvernement de prendre les décisions finales ». Mais tenant compte de la situation budgétaire actuelle, le budget 2025 sera « quoi qu’il arrive un retour au réel » après « les promesses, les illusions », formulées par l’opposition.
Hector M.