Cet après-midi, Nicolas Sarkozy a vu sa condamnation confirmée par la Cour de cassation dans l’affaire des écoutes. L’ancien président de la République devra purger une peine de trois ans de prison, dont deux avec sursis, pour des faits de corruption et de trafic d’influence. Il devra porter un bracelet électronique.
Suite à cette décision, l’ancien président de la République a publié un long message sur X, dans lequel il dénonce ce qu’il estime être une injustice.
Voici le message de Nicolas Sarkozy :
« Je viens donc d’être condamné pour un soi-disant « pacte de corruption » avec quelqu’un – le juge
Azibert – à qui je n’ai pas parlé, sans aucune contrepartie ni financière ni d’aucune sorte. On me reproche d’avoir pensé à aider une candidature qui n’a jamais été formulée, par une intervention qui n’a jamais été faite, en échange d’un service qui n’a jamais été ni demandé ni rendu! Le tout étant, enfin, fondé sur des bribes de conversations entre un avocat et son client, confidentielles par essence…
Comme je l’ai toujours fait au cours de ces 12 longues années de harcèlement judiciaire, j’assumerai mes responsabilités et ferai face à toutes ses conséquences. Il n’est nullement dans mon intention de me plaindre. J’ai tellement conscience d’avoir été à bien des égards favorisé par la vie.
Mais je ne suis pas décidé à accepter l’injustice profonde qui m’est faite. Mes droits de justiciable ont été bafoués tant au regard de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme que de celle du Conseil constitutionnel. Le recours que je forme devant la CEDH pourra conduire hélas à faire condamner la France. Cela aurait pu être évité si j’avais bénéficié d’une analyse juridique sereine. Dois-je comprendre que mon rôle politique passé et les oppositions que j’ai soulevées ont créé le climat corporatiste et politique qui a abouti à cette décision ?
Je veux redire ma parfaite innocence et demeure convaincu de mon bon droit. Ma détermination est totale sur ce dossier comme sur les autres. La vérité finira par triompher. A ce moment-là, chacun aura à rendre compte devant les Français. »