« À 15 ans, je me faisais déjà un paquet de pognon en étant vendeur à la sauvette. »
Jason Statham s’est fait connaître en 2000 grâce Snatch, le film de Guy Ritche. Depuis, l’acteur britannique est devenu une star internationale, incontournable des sagas Le Transporteur et Fast and Furious. Cette année marque ses retrouvailles avec le réalisateur Guy Ritchie, puisqu’il était cet été à l’affiche du film Un homme en colère, et qu’il sera notamment en 2022 dans Opération fortune: ruse de guerre, de Guy Ritchie également. Interview avec un pro de la castagne…
Par Jérôme Goulon (Twitter @JeromeGoulon)
Entrevue : Jason, tu es réputé pour être un homme franc et direct. Comment as-tu fait pour ne pas tomber dans les travers d’Hollywood ?
Jason Statham : J’évite au maximum d’aller dans les restaurants à la mode où traînent les acteurs. ( Rires ) J’ai la chance d’avoir pas mal d’amis anglais avec qui je peux boire des coups et pour qui je ne suis pas une star. Mais ce que je préfère avant tout, c’est prendre une de mes voitures ou motos et exploser les limites de vitesse dès que je peux ! ( Rires )
Tu es aussi bon pilote que dans tes films ?
Je suis bien meilleur ! ( Rires ) Mais attention, je ne fais pas n’importe quoi. J’ai pris des cours avec des pilotes et des cascadeurs renommés. Si ça n’avait pas été le cas, je serais mort des milliers de fois à plus de 300 km/h !
Quelles sont tes voitures préférées ?
Le top du top, c’est la technologie allemande, des voitures aux lave-linge en passant par les perceuses. Les bagnoles italiennes sont belles mais elles ne tiennent pas la route.
Avec tes rôles, les gens se disent que tu es un costaud. C’est difficile pour toi de jouer dans des films où tu ne tabasses pas les gens ?
Il faut être réaliste. Mon boulot, c’est de divertir les gens et d’incarner des personnages bourrés de testostérone ! Le public veut me voir dans la peau d’un tueur plutôt dans celle d’un séducteur ! ( Rires )
Pourtant, tu as déjà joué dans des films beaucoup plus soft…
Et ça fait du bien à mon cerveau ! ( Rires ) Mais je dois faire gaffe à mon business, et continuer à tourner des films d’action. Pour autant, je ne suis pas un robot qui se sent toujours obligé d’éclater la tête des autres. Je suis un putain d’acteur ! ( Rires )
À ce propos, tu es sous-estimé ?
Je m’en fous, j’ai une putain de carrière ! À 15 ans, je me faisais déjà un paquet de pognon en étant vendeur à la sauvette. À cette époque, je t’aurais fourgué n’importe quoi ! ( Rires ) La vente, c’est comme le cinéma, il faut faire croire aux gens que ce que tu proposes est vrai, comme un sac Gucci ! ( Rires )
Ce n’est pas un problème pour un Anglais comme toi de vivre en Californie ?
Tu rigoles ? J’ai passé ma jeunesse dans la rue à attendre un rayon de soleil ! J’adore être entouré de palmiers… même si les manières d’Hollywood m’emmerdent ! Les gens disent tout le temps que tu es le meilleur, c’est vraiment chiant ! Quoique, j’y crois un peu parfois !
À la ville, es-tu aussi castagneur que dans la plupart de tes films ?
Je ne passe pas ma vie à me bastonner ! Si je rencontre un putain de con qui me menace, je me débrouille pour le mettre hors-jeu en une seconde. Mais pour le reste, c’est une illusion de croire que je sais vraiment me battre !
Par Jérôme Goulon (Twitter @JeromeGoulon)