Israël menace de ne pas se retirer de l’axe Philadelphie

Entrevue 1

Le ministre de l’Énergie israélien, Eli Cohen, a déclaré jeudi qu’Israël ne se retirerait de l’axe Philadelphie qu’à certaines conditions.
Lors d’une interview radio, Cohen a précisé que l’armée israélienne ne se retirerait de l’axe qu’après la libération des otages, la chute du Hamas, le désarmement de Gaza et le contrôle de sécurité israélien sur la région.
Israël devrait se retirer de l’axe Philadelphie samedi prochain, conformément à un accord de cessez-le-feu.

Qu’est-ce que l’axe Salah ad-Din (Philadelphie) ?
Il s’agit d’une bande frontalière d’environ 14 kilomètres de long, s’étendant depuis la côte méditerranéenne au nord-ouest jusqu’à proximité du poste frontière de Karm Abu Salem, contrôlé par Israël, du côté sud-est.
Israël l’appelle Philadelphie, tandis que les Palestiniens et l’Égypte le désignent généralement sous le nom d’axe Salah ad-Din.
La sécurisation de la frontière est une priorité pour Israël depuis longtemps. Avant le retrait de ses forces et de ses colons de la bande de Gaza en 2005, les attaques contre les soldats israéliens en patrouille pour sécuriser l’axe étaient fréquentes.
Dans le cadre du retrait de Gaza en 2005, Israël a signé un accord avec l’Égypte permettant la présence d’une force de garde-frontières égyptienne composée de 750 personnes pour lutter contre la contrebande et les combattants armés dans la région frontalière. La gestion du côté palestinien de l’axe a été confiée à l’Autorité palestinienne jusqu’à ce que le Hamas prenne le contrôle de la bande de Gaza en 2007.

Qui contrôle l’axe et que veut Israël ?
Israël a pris le contrôle de l’axe en mai dans le cadre d’une incursion à Rafah, au sud de la bande de Gaza.
Israël affirme avoir besoin de sécuriser cet axe car le Hamas a utilisé des tunnels reliant la bande de Gaza à la péninsule du Sinaï en Égypte pour faire passer des armes et des matériaux interdits.
Un large réseau de tunnels a continué à être utilisé longtemps après le retrait d’Israël de Gaza.
En mai, une délégation israélienne a déclaré devant la Cour internationale de justice qu’environ 50 tunnels avaient été repérés à Rafah après l’entrée des forces israéliennes dans la région.
L’Égypte affirme avoir détruit son réseau de tunnels du côté de la frontière lorsqu’elle a lancé une campagne contre les militants radicaux dans le nord du Sinaï il y a environ une décennie, et qu’elle a ensuite mis en place une zone tampon et des fortifications frontalières empêchant toute activité de contrebande.

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