Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé ce vendredi avoir ordonné à l’armée de « prendre davantage de territoires à Gaza » et d’étendre les « zones de sécurité » le long de la frontière. Il a prévenu que ces zones pourraient être annexées par Israël si le Hamas ne libérait pas les otages toujours retenus dans l’enclave palestinienne. L’armée a également reçu pour consigne d’évacuer la population palestinienne des secteurs visés.
Israël Katz a menacé d’une occupation permanente de ces territoires si les otages n’étaient pas relâchés, tout en promettant une intensification de la guerre avec « des frappes aériennes, maritimes et terrestres ». Il a aussi évoqué la mise en œuvre du plan de « déplacement volontaire » des Gazaouis vers le sud de la bande, proposé par Donald Trump. Cette nouvelle phase marque un tournant dans la stratégie israélienne depuis la reprise des hostilités après la trêve de janvier.
La France a réagi fermement à ces déclarations. Le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a affirmé que Paris restait « opposée à toute forme d’annexion, qu’elle concerne la Cisjordanie ou Gaza ». Cette prise de position intervient alors que les tensions s’intensifient dans la région, sur fond de crise humanitaire dramatique dans l’enclave palestinienne.