La France commence l’année 2025 avec un drame insupportable. À Hautmont, dans le Nord, Isabelle, mère de 51 ans et mère de deux enfants, a été sauvagement tuée par son conjoint dans la nuit du réveillon. Ce féminicide, premier recensé cette année, est une tragédie qui rappelle l’urgence de rétablir l’ordre et de protéger nos concitoyennes contre la barbarie qui gangrène notre société.
Dans la nuit de mardi à mercredi, aux alentours de 3 h 40, un homme a appelé les secours en déclarant avoir « fait une bêtise ». Sur place, les forces de l’ordre et les pompiers ont découvert le corps sans vie d’Isabelle, marqué de multiples ecchymoses. Selon les premières déclarations du suspect, l’altercation aurait été déclenchée par des soupçons d’adultère. L’homme, qui a reconnu les faits, a été immédiatement placé en garde à vue.
Le parquet d’Avesnes-sur-Helpe s’est dessaisi de l’affaire au profit de celui de Valenciennes, en raison de la gravité des faits. Une enquête est en cours pour faire toute la lumière sur ce drame.
Une réponse étatique attendue
Aurore Bergé, nouvelle ministre déléguée à l’Égalité entre les Femmes et les Hommes, a réagi avec fermeté : « Il s’agit du premier féminicide de 2025, déjà un de trop. La détermination du gouvernement est totale pour endiguer ce fléau. Tous les moyens seront mobilisés. » Elle a également annoncé qu’elle se rendrait sur place dans les prochains jours pour soutenir les proches de la victime et réaffirmer l’engagement des autorités.
Le maire d’Hautmont a exprimé son émotion sur les réseaux sociaux, rappelant « l’urgence de lutter contre toutes les formes de violence, en particulier les violences intra-familiales et conjugales ». Une prise de position salutaire dans un territoire où ces actes semblent progresser de façon inquiétante.
Ce drame intervient quelques jours après l’annonce du ministre de la Justice, Gérald Darmanin, qui souhaite étendre la durée de garde à vue de 48 à 72 heures dans les cas de violences sexuelles aggravées et de féminicides. « Ça permet de protéger les victimes, de mener des constatations précises, et d’interroger les suspects de manière approfondie », a-t-il expliqué. Une réforme indispensable pour renforcer la réponse judiciaire et dissuader les agresseurs.
En 2023, 96 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint en France, selon les chiffres officiels. Bien que ce nombre soit en baisse par rapport à 2022 (-19 %), il reste dramatique. Chaque féminicide est une atteinte insupportable à notre ordre social, une violation de la dignité de nos concitoyennes, et un échec collectif que nous ne pouvons plus tolérer.
Réaffirmer l’autorité et la justice
Face à cette barbarie, il est impératif de rétablir l’autorité de l’État et de renforcer les moyens de prévention et de répression. La protection des femmes est une priorité nationale qui transcende les clivages partisans. Les féminicides ne sont pas des faits divers : ce sont des crimes de la pire espèce qui exigent des sanctions exemplaires et une tolérance zéro.
La France doit être un pays où les femmes peuvent vivre libres et en sécurité, sans craindre pour leur vie dans leur propre foyer. Rétablir cet ordre est un devoir, et tout manquement à cet objectif serait une trahison envers nos principes et nos valeurs. En ce début d’année 2025, que cet acte ignoble soit le dernier, et que justice soit faite avec la plus grande sévérité.