Iran-Israël : l’Iran tire des missiles sur Tel-Aviv, l’escalade se confirme

Entrevue 1

Ce mardi soir, le Moyen-Orient a connu une nouvelle flambée de violence avec une attaque de missiles lancée par l’Iran sur Tel-Aviv, en réponse à des opérations militaires israéliennes contre le Hezbollah dans le sud du Liban. Cette escalade survient dans un contexte de tensions accrues après l’assassinat du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, lors d’un raid israélien près de Beyrouth, quatre jours plus tôt. Faisons le point sur la situation.

L’attaque iranienne : un assaut de grande ampleur

Ce soir à 18h30 (heure française), l’Iran a tiré des missiles vers Israël, entraînant le déclenchement des sirènes d’alerte sur l’ensemble du territoire. Les autorités israéliennes ont alors exhorté la population à se préparer à une « attaque à grande échelle ». Selon l’agence officielle iranienne IRNA, des « missiles ont été tirés sur Tel-Aviv », sans davantage de détails.

Des dizaines d’explosions ont été observées dans le ciel israélien, accompagnées des tirs de missiles d’interception de l’armée israélienne au-dessus de Jérusalem. Certaines sources estiment le nombre de missiles tirés entre une centaine et plusieurs centaines.

Un premier bilan : peu de victimes malgré l’intensité de l’attaque

À 19h30, le bilan initial faisait état de deux blessés légers, alors que l’armée israélienne affirmait avoir intercepté un « grand nombre » de missiles. Des impacts ont cependant été détectés en différents points du pays. En Cisjordanie, un Palestinien a été tué par des éclats de missile.

Par mesure de précaution, l’aéroport Ben Gourion et l’espace aérien israélien ont été fermés, tout comme l’espace aérien de la Jordanie et de l’Irak. Ces deux pays ont également intercepté des missiles et des drones iraniens.

Selon les Gardiens de la Révolution iraniens, cette attaque était une réponse aux assassinats des dirigeants du Hezbollah et du Hamas. Ils ont averti que de nouvelles « attaques écrasantes » seraient menées si Israël décidait de riposter.

La réponse d’Israël : une réaction mesurée mais ferme

Dans la soirée, l’armée israélienne a annoncé sa détermination à réagir, tout en ne dévoilant pas immédiatement ses intentions précises. « Nous allons agir au moment et à l’endroit où nous le déciderons », a déclaré Daniel Hagari, porte-parole de l’armée israélienne, précisant que la situation était sous contrôle.

Le rôle des États-Unis dans la crise

Quelques heures avant l’attaque, les États-Unis avaient averti d’une possible frappe balistique iranienne contre Israël. Le président américain, Joe Biden, a ordonné à l’armée américaine d’intercepter les missiles visant Israël et d’apporter un soutien défensif supplémentaire. Joe Biden et sa vice-présidente Kamala Harris ont suivi l’évolution de la situation depuis la salle de crise de la Maison Blanche.

En prévision des tensions, le Pentagone avait déployé plusieurs milliers de militaires et divers avions de combat au Moyen-Orient pour renforcer sa présence dans la région.

Les réactions internationales n’ont pas tardé. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a condamné l’élargissement du conflit et appelé à un cessez-le-feu immédiat. En France, Michel Barnier a qualifié la situation d’« extrêmement sérieuse » et s’est inquiété d’une escalade incontrôlée au Proche-Orient.

En dépit des appels à la désescalade, la tension reste palpable. Les tirs de missiles ont été célébrés dans certains quartiers de Beyrouth, fief du Hezbollah, par des « tirs de joie », soulignant le soutien de certains groupes à l’offensive iranienne.

Conséquences pour la population civile

Les attaques ont entraîné la fermeture de l’espace aérien israélien et perturbé les vols internationaux. En Israël, malgré les nombreux missiles interceptés, des dégâts et des blessés ont été signalés. Un attentat à Tel-Aviv a également fait plusieurs morts, rappelant l’ampleur du risque que les civils doivent endurer.

Alors que l’armée israélienne affirme maîtriser la situation, l’Iran et ses alliés ne montrent aucun signe de recul. Les prochaines heures seront cruciales pour savoir si cette confrontation ouverte se poursuit, ou si les appels internationaux à la désescalade réussiront à contenir l’embrasement.

Les événements des derniers jours illustrent à quel point la situation au Proche-Orient est volatile, avec des actions militaires aux conséquences dramatiques. Le risque d’une guerre élargie reste une préoccupation majeure pour l’ensemble de la communauté internationale.

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