L’émission culte Intervilles s’apprête à faire son grand retour sur France Télévisions à l’été 2025, sous la houlette de Nagui, son producteur et co-présentateur. Ce revival s’annonce modernisé, mais un choix crucial alimente le débat : l’absence des célèbres vachettes, symbole des éditions passées.
Un tournant éthique : l’absence des vachettes
Dès l’annonce du retour de Intervilles, Nagui a affirmé sa volonté de se passer des vachettes, une décision motivée par des préoccupations de bien-être animal. « Il n’y a plus d’animaux dans les émissions de télévision aujourd’hui. Leur sensibilité au bruit, à la foule, et leur inconfort sont connus », a-t-il expliqué dans une interview accordée à Ouest-France. Le producteur a également évoqué les risques de blessures pour les participants, déjà constatés dans le passé.
Pour remplacer ces emblématiques vachettes, une mascotte en mousse a été imaginée. Conçue par Zep, le célèbre dessinateur de Titeuf, cette nouvelle figure incarnera une petite vache et participera à l’animation des épreuves.
Des critiques face au changement
Cette décision n’a pas fait l’unanimité. Des villes comme Dax, Mont-de-Marsan et Bayonne, attachées aux traditions locales, ont annoncé leur boycott. Le maire de Mont-de-Marsan, par exemple, a qualifié ce choix de « dénaturant », affirmant : « Intervilles sans vachettes, ce n’est pas Intervilles. »
Nagui, lui, reste ferme. Il assimile ces critiques à un contexte plus large, faisant allusion aux récents débats sur l’interdiction de la tauromachie pour les mineurs. « Certaines déclarations ne sont pas un hasard, elles émanent des mêmes personnes impliquées dans ces traditions contestées », a-t-il rétorqué.
Malgré la polémique, Nagui se montre optimiste quant à l’avenir de l’émission. « Nous avons déjà reçu de nombreuses candidatures de villes prêtes à participer », a-t-il assuré. Le programme promet de conserver ses épreuves classiques comme le tir à la corde, les tournettes et les piscines, tout en introduisant des éléments modernes comme un Mur des champions désormais mixte.
L’animation sera confiée à un quatuor inédit : Bruno Guillon et Nagui joueront les capitaines de deux villes rivales, tandis que Camille Cerf et Valérie Bègue, anciennes Miss France, accompagneront le public dans l’arène. Enfin, la production envisage un retour à une diffusion en direct, bien que des contraintes logistiques restent à résoudre.
À l’instar de Fort Boyard, qui a su se réinventer sans ses tigres emblématiques, Intervilles entend séduire une nouvelle génération de téléspectateurs tout en respectant les attentes modernes. « Les chutes et les tartes à la crème, ça faisait rire il y a 40 ans et c’est toujours drôle aujourd’hui », a conclu Nagui, convaincu que cette version 2025 brillera par sa capacité à mêler tradition et renouveau.
L’été prochain s’annonce donc festif, mais aussi révélateur : Intervilles saura-t-il renouer avec le cœur des Français sans ses vachettes ? Le rendez-vous est pris.