Ce lundi 14 octobre 2024, sur les ondes de France Inter, l’humoriste Sophia Aram a vivement critiqué Maeva Ghennam, ancienne star de téléréalité et influenceuse. L’objet de sa colère : les récentes déclarations de la jeune femme, notamment lorsqu’elle affirme avoir « arrêté de forniquer » et « se voiler le vendredi ». Des propos qui, selon Aram, s’inscrivent dans une tendance plus large sur les réseaux sociaux, celle des « tutos hijab » qui, d’après elle, reflètent une montée de l’obscurantisme.
Sophia Aram, connue pour son militantisme en faveur de la laïcité, a tourné en dérision le discours de Ghennam. Elle a ironisé sur le fait qu’il est possible de « se faire refaire comme une voiture volée » tout en adoptant une posture pudique en se couvrant d’un voile. L’humoriste dénonce l’influence grandissante de personnalités comme Ghennam qui, avec leurs millions de followers, propagent des messages conservateurs et ambigus sur des sujets aussi sensibles que la religion et la féminité.
Pour Aram, cette influence va bien au-delà du divertissement. Elle alerte sur les conséquences de ces discours, rappelant des événements tragiques comme l’assassinat de Samuel Paty et de Dominique Bernard, ainsi que des tensions récentes dans les écoles françaises, où des enseignants se retrouvent isolés face à des élèves revendiquant le port du voile.
Sophia Aram appelle alors à une prise de position claire des féministes, des universalistes et de tous ceux qui soutiennent l’école laïque. Selon elle, il est crucial de ne pas laisser le débat public être accaparé par des « influenceuses hijab » ni par les extrêmes politiques, mais de défendre activement les valeurs de la laïcité. Ce plaidoyer fait écho à la solitude croissante des professeurs confrontés à la montée de ces discours sur les réseaux sociaux.