Michel-Édouard Leclerc, président des supermarchés E.Leclerc, a ce dimanche accordé une interview au Journal du Dimanche dans laquelle il s’exprime sur plusieurs sujets d’actualité, notamment l’inflation, les prix dans les magasins, et les récentes annonces fiscales du gouvernement.
Bien que l’inflation en France soit en baisse et pourrait passer sous les 2 % d’ici la fin de l’année, Leclerc précise que cela ne signifie pas nécessairement une baisse des prix dans les rayons. Il souligne que certains produits, notamment alimentaires, continuent d’augmenter malgré cette désinflation, et appelle les grandes marques multinationales à réduire leurs prix. Il estime que ces groupes, ayant perdu des parts de marché face aux marques de distributeurs, devraient revoir leurs marges.
Concernant les hausses de prix dans l’agriculture, liées à des conditions météorologiques défavorables, Leclerc reconnaît les difficultés des agriculteurs mais rejette l’idée que la distribution en soit le principal client, insistant sur la responsabilité des autres secteurs à ajuster leurs marges.
En réaction à l’annonce d’une amende de 38 millions d’euros pour contournement de négociations avec les producteurs, Leclerc se défend en expliquant que l’amende concerne une société belge partenaire, et non directement son groupe.
Enfin, sur les récentes annonces du Premier ministre Michel Barnier concernant une taxation des grandes entreprises, Leclerc s’oppose fermement à toute hausse d’impôts, estimant que la France souffre déjà d’une fiscalité lourde. Pour lui, de nouvelles taxes ne sont acceptables que si elles sont intégrées dans un projet global, et il critique l’idée de « taxer plus » sans vision claire de leur utilisation.