Les contribuables connaissent désormais le barème de l’impôt sur le revenu qui s’appliquera à leurs revenus de 2024. Après des discussions entre députés et sénateurs, un accord a été trouvé pour revaloriser les tranches d’imposition de 1,8 %, soit le niveau de l’inflation hors tabac enregistrée l’année passée. Cette mesure vise à éviter que la progression des salaires ne pousse artificiellement certains foyers dans une tranche supérieure.
Le nouveau barème prévoit une exonération pour les revenus inférieurs à 11 497 euros. Entre 11 497 et 29 315 euros, le taux d’imposition sera de 11 %. La tranche suivante, entre 29 315 et 83 823 euros, sera imposée à 30 %. Au-delà de ce seuil et jusqu’à 180 294 euros, le taux appliqué sera de 41 %, et les revenus dépassant 180 294 euros seront taxés à 45 %.
Ce mécanisme de revalorisation permet d’éviter une augmentation mécanique de l’impôt pour ceux dont les revenus n’ont pas progressé. Ainsi, un célibataire percevant 35 000 euros en 2024 paiera environ 2 615 euros d’impôt, contre 2 736 euros l’année précédente. Pour un revenu annuel de 50 000 euros, l’impôt sera de 6 665 euros, en baisse par rapport aux 6 786 euros payés sur les revenus de 2023.
D’autres ajustements fiscaux entreront en vigueur cette année. Certaines réductions d’impôt seront bonifiées, notamment pour les dons à la Fondation du patrimoine et les investissements dans des PME innovantes. À l’inverse, la fiscalité des loueurs en meublé connaîtra un durcissement à partir de 2026, bien que les revenus de 2024 bénéficient encore des anciennes règles.
Par ailleurs, une réforme du prélèvement à la source concernera les couples mariés et pacsés dès septembre. Ils seront désormais soumis par défaut à un taux individualisé, calculé sur leurs revenus respectifs, plutôt qu’au taux unique du foyer fiscal. Cette modification vise à mieux répartir la charge fiscale entre conjoints lorsque leurs revenus sont déséquilibrés.
Ces mesures, bien que modestes, permettent une légère baisse d’impôt pour certains contribuables et assurent une adaptation du barème à l’évolution du coût de la vie.