Impasse à Gaza : le Hamas accuse Netanyahu d’obstruer un accord de cessez-le-feu

Le Hamas a lancé des accusations sévères contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, lui reprochant d’avoir entravé la conclusion d’un accord de cessez-le-feu après les dernières négociations à Doha. Le mouvement islamiste palestinien a clairement attribué à Netanyahu « l’entière responsabilité de l’échec des efforts des médiateurs » dans un communiqué émis dimanche.

Selon le Hamas, les propositions de compromis, soumises par les États-Unis après deux jours de discussions impliquant des médiateurs américain, qatari et égyptien avec Israël, répondent aux conditions préalablement fixées par Netanyahu. Cependant, il est mentionné que le Premier ministre israélien a ajouté de nouvelles exigences concernant l’échange de prisonniers et régressé sur d’autres points, bloquant ainsi toute avancée vers un accord.

La tension reste palpable alors que le secrétaire d’État américain Antony Blinken est arrivé à Tel-Aviv dimanche soir pour encourager la conclusion d’un accord. Netanyahu a critiqué le Hamas pour son « refus obstiné » de conclure un accord, suggérant que la pression devrait être dirigée vers le Hamas et non vers le gouvernement israélien.

Le plan proposé par le président américain Joe Biden inclut une trêve initiale de six semaines, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza et la libération des otages capturés le 7 octobre. Une deuxième phase envisagerait un retrait total des forces israéliennes de Gaza.

Cette escalade de violence a débuté suite à une attaque du Hamas le 7 octobre dans le sud d’Israël, entraînant la mort de 1 198 personnes, majoritairement des civils, et la capture de 251 individus. À ce jour, 111 d’entre eux sont toujours détenus à Gaza, 39 ayant été déclarés morts par l’armée israélienne. L’offensive de représailles menée par Israël dans la bande de Gaza a, quant à elle, fait au moins 40 099 morts selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas, sans préciser la répartition entre civils et combattants.