Le parquet de Paris a confirmé la mise en examen de huit membres présumés de la Jeune Garde, un groupe antifasciste – fondé par le très sulfureux Raphaël Arnault -aujourd’hui candidat du NFP en Vaucluse pour « violences en réunion ayant entraîné une incapacité supérieure à huit jours dans un moyen de transport collectif de voyageurs en raison de la race, de l’ethnie, de la nation ou de la religion ». L’incident s’est déroulé le 27 mai, à Paris, impliquant un adolescent de 15 ans, passager de la ligne 2 du métro.
Contexte de l’agression
Selon les informations révélées par Le Canard enchaîné et confirmées par le parquet, le jeune garçon aurait été abordé à la station Victor-Hugo par des militants de la Jeune Garde, qui le soupçonnaient d’appartenir à la Ligue de défense juive. L’adolescent a été interrogé sur son rapport à la Palestine avant d’être frappé et contraint de scander « Vive la Palestine ! ». L’agression a été filmée et partagée sur Instagram, avant d’être supprimée.
Répercussions et réactions
L’examen médico-judiciaire de l’adolescent a conclu à douze jours d’incapacité de travail en raison du traumatisme psychologique subi. Suite à sa plainte, déposée le 28 mai, l’enquête a été confiée à la sûreté régionale des transports.
Dans un communiqué sur Instagram, la Jeune Garde a reconnu une « brève altercation » sans violence physique et a dénoncé les « moyens disproportionnés » utilisés pour traiter ce qu’ils qualifient d’altercation verbale. L’avocat des militants, Me Tristan Soulard, a contesté les accusations, les qualifiant de politiquement motivées.
Réactions politiques
L’incident a eu des répercussions politiques, notamment pour Raphaël Arnault, fondateur de la Jeune Garde et candidat La France Insoumise (LFI) aux élections législatives. Jordan Bardella, président du Rassemblement National (RN), a réagi en appelant à empêcher Arnault, qu’il qualifie de dirigeant antisémite, d’entrer à l’Assemblée nationale.
Enquête en cours
L’enquête se poursuit alors que les militants de la Jeune Garde sont placés sous contrôle judiciaire. Les faits se sont produits après des tensions lors d’une conférence de Rima Hassan, militante propalestinienne, à l’université Paris-Dauphine. Les membres de la Jeune Garde assuraient la sécurité de cet événement, perturbé par des militants présumés de la Ligue de défense juive.