Le parti Horizons, dirigé par Édouard Philippe, a ce lundi adressé un appel aux chefs de groupe de l’Assemblée nationale pour encourager une collaboration interpartis, visant à stabiliser la vie politique française. Ce courrier, envoyé ce lundi après-midi, a été adressé à tous les chefs de groupe à l’Assemblée, sauf ceux des partis d’extrême droite et de la France Insoumise. Les destinataires exclus sont Mathilde Panot (LFI), Éric Ciotti (ex-LR rallié au RN), et Marine Le Pen (RN).
Dans cette lettre, Laurent Marcangeli, président du groupe Horizons, et ses députés plaident pour une rencontre rapide avec tous les groupes politiques, afin de trouver des moyens de stabiliser la situation politique actuelle. Ils soulignent que les parlementaires doivent collaborer pour éviter une instabilité gouvernementale qui pourrait précipiter le pays dans une crise de régime grave.
Le texte s’inspire du succès des Jeux Olympiques, notant que la réussite a été le fruit du travail collectif de tous les acteurs, malgré leurs divergences. Horizons appelle à une large coalition, englobant à la fois la gauche de gouvernement et la droite républicaine, tout en respectant les limites exprimées par chaque groupe.
Le courrier esquisse quelques grands principes tels que la maîtrise des flux migratoires, la gestion budgétaire, et des objectifs généraux comme la sécurité, l’accès aux soins, et l’éducation de qualité. Toutefois, il évite les détails précis, cherchant à ne pas décourager les discussions et à garder ouvertes les voies du dialogue.
Laurent Marcangeli explique que l’objectif est de créer un espace de discussion sans imposer un programme rigide. Il souligne l’importance de la rencontre pour éviter les blocages et explorer les possibilités de collaboration.
En conclusion, Horizons tend la main à toutes les forces politiques partageant certains objectifs communs, tout en se distanciant des autres composantes du camp présidentiel. Édouard Philippe, qui a supervisé cette initiative, marque une rupture avec la majorité sortante après la dissolution de l’Assemblée, refusant ainsi une proposition de Gabriel Attal pour une contribution commune au sein de la majorité.