« Hopecore » : Rahim Redcar dévoile une nouvelle facette musicale avec un album entre dance et introspection

29 septembre, 2024 / Alice Leroy

Rahim Redcar, anciennement connu sous le nom de Christine and The Queens, revient sur le devant de la scène avec Hopecore, un nouvel album inattendu sorti ce vendredi 27 septembre. Ce projet marque une nouvelle étape de transformation pour l’artiste, qui propose huit morceaux explorant des sonorités variées, mêlant musique électronique, dance et soul. Composé, enregistré et mixé par ses soins, Hopecore témoigne de l’approche radicale et introspective de Rahim Redcar, qui continue de repousser les limites de son art.

Depuis ses débuts avec Chaleur humaine en 2015, l’artiste s’est construit une réputation de caméléon musical, multipliant les alias et les styles. Avec des albums comme Chris (2018) et Redcar : Les adorables étoiles (prologue) (2022), il a constamment renouvelé son identité, tout en abordant des thèmes plus personnels et spirituels. Aujourd’hui, Rahim Redcar se définit comme un artiste en perpétuelle évolution, dont la musique est le reflet de ses expériences et de son cheminement personnel. « Hopecore a été créé avec des larmes, du sang, et surtout une foi inébranlable dans l’expression brute et pure de l’âme », a-t-il expliqué dans un communiqué cité par Le Monde.

Cet album, à l’atmosphère brute et envoûtante, dégage une énergie proche de la culture des clubs underground. Des titres comme Forgive 8888888 revisitent les rythmes de la Acid House des années 1980, tandis que Opera, I understand s’étire sur vingt minutes avec des répétitions hypnotiques dignes des raves berlinoises. À chaque morceau, Rahim Redcar met en avant une liberté créative totale, où les nappes de synthé et les voix éthérées se superposent, créant une ambiance mystérieuse et introspective.

Pour présenter Hopecore, l’artiste opte pour une tournée plus intimiste, se produisant dans des lieux emblématiques comme le Fabric à Londres ou le Rex Club à Paris, le 12 novembre prochain. Cette série de concerts marque un contraste avec les scènes monumentales qu’il avait foulées récemment, comme lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques de Paris 2024, où il avait repris des classiques d’Édith Piaf et de Cerrone.

Le parcours de Rahim Redcar, ponctué de métamorphoses musicales et personnelles, ne cesse de fasciner. Avec Hopecore, il propose une plongée introspective, résolument différente de ses précédents opus. Loin de se conformer aux attentes, cet album témoigne d’un besoin constant d’explorer de nouvelles formes d’expression, tout en conservant une sincérité désarmante. Ce dernier projet, qui précède une édition CD et vinyle prévue pour décembre, réaffirme sa place à part dans le paysage musical contemporain.

Alice Leroy