La députée Insoumise, Sophia Chikirou, est au cœur d’une controverse après avoir relayé sur Instagram un hommage du fils d’Ismaïl Haniyeh, ancien chef du Hamas, tué récemment à Téhéran. Cette publication a déclenché une tempête médiatique et politique, particulièrement au sein du Parti socialiste.
Clarification de Sophia Chikirou
Dans une interview accordée à Libération ce dimanche, Sophia Chikirou a exprimé son désarroi face à ce qu’elle qualifie de « polémique montée en épingle ». Elle a fermement rejeté toute accusation de soutien au Hamas. « Je ne soutiens ni la branche politique du Hamas élue à Gaza, ni sa branche armée, dont je condamne les actes terroristes », a-t-elle déclaré. La députée a souligné que les visuels partagés sur son compte Instagram n’étaient pas un hommage mais une simple transmission d’information, sans commentaire de sa part.
Retrait de la Publication et Réactions Politiques
Sophia Chikirou a supprimé les visuels quatre heures après leur publication, suite aux critiques croissantes. Elle a exprimé son inquiétude face aux réactions agressives et disproportionnées, et a critiqué les médias pour avoir relayé cette controverse.
Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a dénoncé ces provocations, affirmant qu’elles minaient le travail collectif. Carole Delga, présidente de la région Occitanie, a qualifié la publication d’« hommage abject », parlant d’« apologie du terrorisme » et de « porte-voix de la haine des juifs ». Le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, a quant à lui déclaré qu’il refusait de collaborer avec des élus cautionnant de telles positions.
La Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) a réagi en demandant la mise au ban de Sophia Chikirou, critiquant la complaisance au sein de son parti. L’Union des étudiants juifs de France (UEJF) a également annoncé le dépôt d’une plainte pour « apologie du terrorisme ».
Alice Leroy