Un adolescent radicalisé et connu des services de renseignement a été mis en examen et placé en détention provisoire après avoir été interpellé devant un établissement scolaire de Haute-Saône, armé d’un couteau de grande taille. Ce premier projet d’action violente déjoué en 2025 soulève une nouvelle fois la question de la radicalisation des jeunes, alors que 70 % des personnes interpellées pour terrorisme depuis 2023 ont moins de 21 ans, selon la DGSI.
Le jeune homme de 17 ans, déjà suivi entre 2022 et 2024 pour radicalisation, était sorti des radars en début d’année, mais est réapparu début mars après avoir tenu des propos inquiétants sur une messagerie cryptée. Il y évoquait son intention de passer à l’acte et revendiquait son appartenance à l’organisation État islamique.
Arrêté lundi 11 mars, il a d’abord été placé en garde à vue sous l’autorité du parquet de Vesoul avant que le Parquet national antiterroriste (Pnat) ne reprenne l’affaire le lendemain. Ce jeudi 13 mars, il a été mis en examen pour participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un ou plusieurs crimes d’atteintes aux personnes et placé en détention provisoire.
Si les cibles exactes et l’imminence de l’attaque restent à préciser, cette affaire témoigne de l’essor des menaces terroristes portées par des profils de plus en plus jeunes, une tendance que les services de renseignement qualifient d’extrêmement préoccupante.