Après le succès de son film Un p’tit truc en plus, Artus veut aller plus loin pour l’inclusion des personnes en situation de handicap. Invité au Sénat ce mardi 8 octobre pour débattre de l’accessibilité dans le cinéma, le comédien et réalisateur a annoncé la création d’une fondation qui aura pour objectif d’ouvrir des centres de vacances inclusifs. « Le but, c’est que les centres de vacances ‘Un p’tit truc en plus’ existent », a-t-il déclaré, précisant qu’il souhaitait accueillir à la fois des jeunes valides et des jeunes en situation de handicap afin de « banaliser » leur cohabitation et de créer une véritable mixité.
Artus a expliqué que ces centres de vacances se distingueront par leur atmosphère « accessible et belle » avec un « côté Club Med ». L’humoriste a insisté sur la nécessité de proposer des lieux loin de l’image souvent « glauque » associée aux structures médicalisées : « Je veux qu’on arrête de faire rimer le médicalisé avec le glauque. » L’ambition est de transformer l’essai du film en concrétisant des espaces où les différences disparaissent, un projet qu’il souhaite voir se réaliser rapidement.
Lors de la présentation de son initiative, Artus a également interpellé la ministre déléguée chargée des Personnes en situation de handicap, Charlotte Parmentier-Lecocq, sur le manque de considération pour cette cause dans le gouvernement. En effet, son poste n’a été créé que tardivement après la formation du cabinet. « On l’a banalisé, puisqu’on oublie même de nommer des ministres à ce poste-là ! », a-t-il lancé ironiquement.
Loin de se limiter au cinéma, le comédien veut faire de ce projet un tremplin pour sensibiliser la société. Sorti en mai dernier, Un p’tit truc en plus a été visionné par plus de 10 millions de spectateurs, devenant ainsi l’un des plus grands succès du cinéma français. Ce premier long-métrage d’Artus, qui met en scène des personnes en situation de handicap, montre combien le rire et la comédie peuvent aider à briser les barrières et à changer les mentalités.