Lorsque Haider Ackermann a été nommé nouveau directeur créatif de Tom Ford, les amateurs de mode du monde entier ont exulté. Aujourd’hui, tous les regards étaient tournés vers Paris, où le designer a présenté sa première collection pour la marque, attirant des personnalités telles que Dove Cameron, Lou Doillon et Camille Rowe.
Émergeant d’un décor ressemblant à une douche embuée, les premiers mannequins ont défilé dans des looks rappelant l’ère de la fin des années 90 de la maison : pantalons en cuir taille basse, vestes en cuir asymétriques, lunettes de soleil enveloppantes et jupes en soie taille basse. Principalement en noir et blanc, la palette s’est animée côté beauté : maquillage des yeux coloré, lèvres éclatantes et coiffures évoquant une interprétation minimaliste du bouffant. Certains arboraient un style de « corporate raider » chic, complété par des pochettes plates, à la manière de Lisbeth Salander si elle travaillait dans un bureau. Lorsqu’une touche de couleur faisait son apparition, elle était percutante, à l’image d’un trench rouge à lèvres irrésistible.
Progressivement, la collection a laissé place à un autre motif familier aux fidèles de Ford : sa vision du faste des années 70. On a ainsi vu des robes ultra-échancrées en jaune beurre et bleu piscine, associées à de larges bracelets, des costumes ajustés aux teintes fluo et une robe lavande à franges digne des plus belles heures du disco. Ackermann, fidèle à son talent pour les couleurs, a exploré ici une palette riche et vibrante.
Le casting des mannequins comptait de grands noms, dont Alex Consani, Vittoria Ceretti et l’icône de Ford, Karen Elson. Alors que résonnaient les dernières notes d’une chanson de Nick Cave, le créateur est apparu sous une ovation debout du premier rang, avant d’être chaleureusement accueilli par Tom Ford lui-même. Un moment qui a confirmé la prédiction faite par ce dernier en septembre, lors de l’annonce de l’arrivée d’Ackermann : « Je soupçonne que je serai le premier à me lever pour applaudir après son défilé en mars. »
Haider Ackermann construit un pont entre le passé et l’avenir de Tom Ford
