Guerre Israël-Hamas : Le parlement israélien s’oppose à la création d’un État palestinien

Entrevue 1

La Knesset, le parlement israélien, a voté jeudi une résolution symbolique contre la création d’un État palestinien en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Ce texte, selon lequel un tel État constituerait « un danger existentiel pour l’État d’Israël », a suscité une vive déception de la part de la communauté internationale. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit « très déçu », réitérant que la solution à deux États reste, selon lui, « le seul chemin viable » pour résoudre le conflit israélo-palestinien. La France, l’Égypte et la Jordanie ont également exprimé leur consternation face à cette décision.

Ce vote intervient dans un contexte de tension extrême alors qu’Israël poursuit ses frappes intensives sur la bande de Gaza. Ces opérations militaires, visant à affaiblir le Hamas et ses alliés, ont fait au moins 37 morts jeudi, dont une majorité de femmes et d’enfants, selon le ministère de la Santé du Hamas. Parmi les victimes figurent également deux commandants du djihad islamique, éliminés par l’armée israélienne.

Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, en visite auprès des troupes à Rafah, a salué la pression militaire exercée comme un moyen de négociation pour la libération des otages détenus par le Hamas. En parallèle, le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a exprimé son opposition à un accord de cessez-le-feu, qualifiant toute forme de compromis de « capitulation ».

Sur le front nord, au Liban, les tensions sont également palpables. Deux combattants de la Jamaa Islamiya et du Hezbollah, alliés du Hamas, ont été tués dans des frappes israéliennes. En représailles, le Hezbollah a lancé des « drones explosifs » sur une base militaire israélienne dans le nord du pays.

Cette escalade de violence coïncide avec une visite imminente de Netanyahou à Washington, où il doit s’exprimer devant le Congrès le 24 juillet et potentiellement rencontrer le président Joe Biden, si ce dernier se remet de son infection au Covid-19.

Alors que les appels internationaux à un cessez-le-feu se multiplient, la situation humanitaire à Gaza demeure critique. Le système de santé de l’enclave palestinienne est à bout de souffle, exacerbant encore les souffrances de la population civile piégée dans ce conflit.

Thumbnail