Selon un député sud-coréen s’exprimant lundi 13 janvier, le renseignement de Séoul (NIS) estime qu’environ 300 soldats nord-coréens ont trouvé la mort parmi les milliers déployés par Pyongyang en Russie pour combattre en Ukraine, et 2 700 autres auraient été blessés. Les autorités nord-coréennes contestent toute implication de leurs troupes.
Le député Lee Seong-kweun a rapporté l’existence de mémos découverts sur des militaires décédés, indiquant que leur hiérarchie les aurait incités à se suicider plutôt que de se rendre, allant jusqu’à recommander l’explosion volontaire en cas de capture. Il a également fait état de promesses de promotion au sein du Parti des travailleurs ou de grâce pour des prisonniers nord-coréens, afin de les encourager à s’enrôler.
De son côté, Kiev affirme avoir capturé deux soldats nord-coréens, actuellement soignés et interrogés. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a proposé de les échanger contre des combattants ukrainiens détenus en Russie, tout en assurant que ceux qui ne souhaiteraient pas rentrer dans leur pays pourraient témoigner de la vérité sur la guerre.
L’Ukraine, les États-Unis et la Corée du Sud accusent Pyongyang d’avoir envoyé plus de 10 000 soldats pour soutenir l’armée russe depuis le début du conflit, déclenché il y a près de trois ans. Moscou et Pyongyang nient catégoriquement ces allégations et rejettent toute ingérence dans le conflit.
Cette implication prétendue d’une armée étrangère marque un nouvel épisode dans une guerre qui s’intensifie, alors même que la situation internationale pourrait évoluer avec le retour annoncé de Donald Trump à la Maison Blanche le 20 janvier prochain et un éventuel réchauffement des relations entre Washington, Moscou et Pyongyang.