Le romancier Grégoire Bouillier a reçu le Prix Castel 2024 pour son œuvre Le Syndrome de l’Orangerie, un roman qui s’attaque à l’obsession de Claude Monet pour les nymphéas. Cette récompense, attribuée par le jury du prestigieux restaurant Castel à Paris, distingue une œuvre qui explore avec finesse la fixation du célèbre peintre pour ses célèbres jardins aquatiques. Dans son livre, Bouillier, déjà primé pour Le Dossier M et Le cœur ne cède pas, plonge son lecteur dans une quête presque « policière » menée par son personnage Bmore, en quête de sens dans l’œuvre de Monet.
Le Syndrome de l’Orangerie emmène les lecteurs de Giverny jusqu’au Japon, en passant par des lieux symboliques comme Auschwitz, pour interroger la nature profonde de l’art de Monet et les raisons derrière sa récurrence quasi obsessionnelle à peindre ses nymphéas. « Ce que Monet peint entre 1914 et 1918, c’est le temps de la guerre et c’est la guerre faite temps », explique Bouillier dans une réflexion inspirée par cette période sombre de l’histoire. Le jury, composé de figures littéraires et artistiques telles qu’Emma Becker et Marc Lambron, a souligné « la modernité de son art et la grâce joueuse de son style ».
Créé en 2022, le Prix Castel est doté de 5 000 euros et offre au lauréat une carte de membre du restaurant Castel, ainsi qu’une plaque en son honneur dans la bibliothèque de l’établissement. Grégoire Bouillier succède à Arthur Dreyfus, lauréat de l’édition précédente avec La Troisième main.