La Grèce a restitué à la Turquie un trésor de 1 055 pièces de monnaie antiques en argent, lors d’une cérémonie officielle au Musée Numismatique d’Athènes, le 19 décembre 2024. Ces pièces, saisies par les douaniers grecs en 2019 à la frontière terrestre avec la Turquie, datent de la fin du Ve au début du IVe siècle avant notre ère. Elles comprennent notamment des tétradrachmes athéniens, des monnaies de Chypre, d’Égine et de cités d’Asie Mineure, témoignant de l’intense activité commerciale de l’époque.
Ce premier rapatriement de ce type entre les deux pays s’inscrit dans une dynamique de lutte contre le trafic illicite d’antiquités. La ministre grecque de la Culture, Lina Mendoni, a souligné que « toutes les antiquités exportées illégalement doivent retourner dans leur pays d’origine ». Cette restitution intervient également après un geste de soutien de la Turquie en faveur de la Grèce dans sa campagne pour la restitution des marbres du Parthénon, exposés au British Museum à Londres.
Au-delà de l’archéologie, cet échange symbolique reflète une volonté de rapprochement entre deux nations souvent en désaccord. Ce geste culturel, dans un contexte de tensions géopolitiques persistantes, souligne le potentiel du patrimoine historique comme outil de diplomatie, jetant les bases d’un dialogue renouvelé entre la Grèce et la Turquie.