Deux ans après la catastrophe ferroviaire de Tempé qui a coûté la vie à 57 personnes, la Grèce est paralysée ce vendredi par une grève générale et des manifestations de grande ampleur. Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées à Athènes, Thessalonique et dans plusieurs autres villes pour exiger justice et dénoncer les défaillances des autorités. « Aujourd’hui, il faut envoyer un message fort pour punir tous les responsables de ce drame », a déclaré un manifestant dans la capitale, où une minute de silence a été observée en hommage aux victimes.
Les protestataires dénoncent une « dissimulation » des responsabilités dans cet accident, le plus meurtrier de l’histoire ferroviaire du pays. Tandis que le chef de gare impliqué a été mis en cause, l’enquête a révélé de graves négligences sur l’entretien du réseau, notamment l’absence de systèmes de sécurité modernes. Face à la colère populaire, le gouvernement de Kyriakos Mitsotakis, fragilisé par cette affaire, a reconnu des « erreurs humaines fatales » combinées à des « défaillances chroniques de l’État ».
Les transports sont à l’arrêt, de nombreuses écoles, universités et administrations ont fermé, et des magasins ont baissé leurs rideaux en signe de solidarité. Alors que plus de 40 personnes ont été poursuivies dans cette affaire, aucune condamnation n’a encore été prononcée, alimentant la frustration des familles des victimes et d’une grande partie de la population qui réclame des réponses et des réformes structurelles.