Gouvernement Barnier : La France Insoumise parle de « déclaration de guerre »

20 septembre, 2024 / Entrevue

La présentation ce jeudi soir par Michel Barnier d’un gouvernement de 38 ministres suscite déjà une vive controverse. Plusieurs noms, dont ceux de Bruno Retailleau comme ministre de l’Intérieur et d’Astrid Panosyan au Travail, ont provoqué l’indignation des figures de La France Insoumise (LFI), qui dénoncent une « parodie de démocratie ».

Le leader de LFI, Manuel Bompard, a exprimé son désarroi face à ce qu’il considère comme un rassemblement des « battus des dernières élections » au sein de l’exécutif. « Rendez-vous partout en France ce samedi contre la plus grande arnaque de la 5ème République », a-t-il lancé. Le député de Seine-Saint-Denis, Thomas Portes, a qualifié les nominations de Barnier de « déclaration de guerre au peuple de France », dénonçant une politique d’austérité et de racisme, qu’il associe aux idéaux de la droite extrême.

Antoine Léaument, député de l’Essonne, a également exprimé son indignation, qualifiant Bruno Retailleau de « raciste » pour ses précédentes déclarations sur les « origines ethniques » dans les banlieues. Il a rappelé que le peuple français avait voté pour bloquer l’extrême droite, et non pour voir un représentant de celle-ci au ministère de l’Intérieur. Louis Boyard, député du Val-de-Marne, a souligné l’absurdité d’un gouvernement dirigé par des figures ayant obtenu un score de 5 % lors des dernières élections, qualifiant la situation de « parodie de démocratie ».

La cheffe de file des députés insoumis, Mathilde Panot, s’est également montrée « en colère » après les révélations des premiers contours du gouvernement, qualifiant Barnier de recycler les « perdants des élections » et d’accentuer l’extrême droitisation de la macronie. Elle a accusé Retailleau d’avoir « fait preuve de racisme » et a jugé choquant que Laurence Garnier, connue pour ses positions contre l’inscription de l’IVG dans la Constitution, soit envisagée comme ministre des Familles.