GiFi, le géant français de la décoration en difficulté, a annoncé avoir obtenu le soutien crucial de ses banques pour assurer sa survie. Cette opération inclut une restructuration de la dette et la mise en place d’une nouvelle gouvernance. Le fondateur, Philippe Ginestet, se retire des fonctions opérationnelles au profit d’un directoire, tandis qu’un plan stratégique sur trois ans est envisagé pour redresser l’entreprise.
Les créanciers ont consenti à effacer 470 millions d’euros de dettes en échange d’engagements financiers de la part de Ginestet, qui garantira 270 millions d’euros via sa holding GPG. Cette garantie s’appuie sur la vente d’actifs et de parts de sociétés. Les négociations, ayant impliqué plusieurs banques et le ministère de l’Économie, ont permis d’éviter une vente ou une liquidation de l’enseigne.
En proie à une concurrence féroce et à des problèmes internes, notamment une panne informatique majeure en 2023, GiFi a vu son chiffre d’affaires s’établir à 1,2 milliard d’euros en 2024. L’entreprise souffre d’un important stock invendu et de pertes estimées à 40 millions d’euros, accentuées par l’essor des enseignes discount et des plateformes en ligne.
Le plan de relance prévoit des mesures d’économie et un renouvellement commercial axé sur l’innovation et les prix attractifs. Malgré ces difficultés, Philippe Ginestet reste l’actionnaire principal de l’entreprise familiale, fondée en 1981, et siégera en tant que président du conseil de surveillance.
Les banques injecteront également un financement de 150 millions d’euros pour stabiliser la situation. Cette aide marque un tournant pour GiFi, qui compte 700 points de vente et 6 500 employés, avec pour objectif de regagner sa place sur un marché hautement compétitif.