Gérard Larcher dit non à Matignon et oui à la censure d’un gouvernement de gauche

Entrevue 1

Gérard Larcher, le président du Sénat, a fermement exprimé son opposition à la formation d’un nouveau gouvernement issu du Nouveau Front populaire. Dans une interview avec BFMTV ce jeudi 11 juillet, il a critiqué la décision du président de la République de dissoudre l’Assemblée nationale, qu’il considère comme une erreur précipitée et injustifiée. « Il nous a mis dans le pétrin, et c’est à lui de nous en sortir ! » a-t-il déclaré.

Larcher, deuxième personnage de l’État, a souligné qu’il avait exprimé ses réserves directement à Emmanuel Macron lors d’un entretien mardi soir. Il appelle maintenant à reporter la formation d’un nouveau gouvernement jusqu’après la période estivale, afin de laisser passer les Jeux olympiques et paralympiques. Selon lui, cela permettra de prendre le temps nécessaire pour envisager l’avenir du pays et répondre aux préoccupations des Français.

Exclusion de Matignon

Larcher a également écarté l’idée d’une éventuelle nomination à Matignon, malgré les rumeurs persistantes. « Le Sénat a besoin aujourd’hui de son président », a-t-il affirmé, réitérant son engagement à continuer de servir en tant que président du Sénat, poste pour lequel il a été réélu il y a moins de neuf mois. Il a souligné que de nombreuses autres personnalités pourraient également rassembler et avoir le sens de l’État, faisant référence à une tribune de Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, qui plaide pour un Premier ministre d’intérêt public.

Avertissement contre un gouvernement de gauche

Le président du Sénat a lancé un avertissement clair au chef de l’État contre la nomination d’un gouvernement issu du Nouveau Front populaire. « Je combattrai ce choix et je demanderai que ce gouvernement soit censuré », a-t-il déclaré, bien que le pouvoir de censure revienne aux députés. Selon Larcher, un tel gouvernement ne refléterait pas la volonté profonde des Français, qui auraient principalement voté pour faire barrage au Rassemblement national.

Il a également commenté l’absence de majorité claire à l’Assemblée nationale, appelant à un esprit de responsabilité parmi les députés. Il a critiqué la politique du « en même temps », qu’il juge responsable de la désorganisation actuelle de la vie politique et publique.

Thumbnail