Gérald Darmanin : un dispositif de sécurité exceptionnel après son départ de Beauvau

Entrevue 1

Depuis son départ du ministère de l’Intérieur, Gérald Darmanin bénéficie d’un impressionnant dispositif de sécurité, constitué de douze gardes du corps et de trois voitures, selon des informations confirmées par l’AFP et initialement révélées par Le Canard Enchaîné. Ce niveau de protection est largement supérieur à celui de ses prédécesseurs à Beauvau, comme Nicolas Sarkozy qui, à son départ, n’avait bénéficié que de dix officiers de sécurité. Cette mesure s’explique notamment par la “sensibilité des fonctions exercées” et la “forte exposition médiatique” de Darmanin, qui a occupé le poste de ministre de l’Intérieur de juillet 2020 à septembre 2024.

En comparaison, d’autres personnalités politiques jouissent de dispositifs plus modestes. Gabriel Attal, ancien Premier ministre, est protégé par trois officiers de sécurité, un chauffeur et une voiture. De même, Élizabeth Borne et son équipe de sécurité fonctionnent avec trois officiers et un chauffeur, en rotation. Jean Castex, quant à lui, a renoncé à toute protection après son départ de Matignon.

Le cas de Michel Barnier, l’actuel Premier ministre, est cependant distinct. Il bénéficie d’un total de 40 personnes, comprenant trois équipes de dix agents, des cadres et du personnel administratif. Sa femme bénéficie également de la protection de deux agents supplémentaires.

Cette attention particulière portée à Gérald Darmanin, désormais redevenu député, s’inscrit dans un contexte où la lutte contre le terrorisme reste une priorité. Toutefois, la Cour des comptes rappelle que le coût d’un officier de sécurité s’élève à 71 879 € par an, sans compter les frais des véhicules. Le service de protection de Darmanin pourrait être réévalué d’ici la fin de l’année, à la lumière de l’absence d’une menace violente avérée contre lui.

Cette révélation survient alors que le gouvernement actuel, sous la houlette de Michel Barnier, s’efforce de mener une politique d’austérité. Le budget 2025, présenté récemment, prévoit une réduction drastique des dépenses publiques et un retour à une hausse des impôts, marquant ainsi un effort pour redresser les finances publiques, actuellement en déficit de plus de 6 % du PIB. Dans ce contexte, la question de l’exemplarité des dirigeants est plus que jamais à l’ordre du jour.

Thumbnail