Sa position est désormais claire : Gérald Darmanin ne restera pas ministre. Actuellement en campagne pour sa réélection dans la dixième circonscription du Nord, il a confié à l’AFP et à ses soutiens qu’il quitterait le poste de ministre de l’Intérieur à la suite de ces élections législatives.
Au cœur d’un bar près de la gare Lille-Flandres, Gérald Darmanin répond sans détour lorsqu’on lui demande s’il se maintiendra à son poste : « la réponse est non ». En effet, le ministre de l’Intérieur a annoncé que cette décision était ferme, et ce, peu importe le résultat du scrutin. « Si je suis battu, je démissionnerai évidemment le soir même. S’il y a une majorité, le président de la République choisira son gouvernement, et si l’ultra-gauche ou l’ultra-droite gagne, il est évident que dès le lundi matin je ne serai plus ministre », a-t-il déclaré. Ses propos sont réitérés par Gérald Darmanin auprès de l’AFP : « Si nous perdons les élections nationalement, nous n’avons plus de légitimité et je n’irai pas travailler avec M. Bardella ou M. Mélenchon ». Cela marque donc bien le refus de l’actuel ministre de l’Intérieur de gouverner avec les coalitions de droite et de gauche. « Si jamais le [Rassemblement national] ou [La France insoumise] venaient à l’emporter, je ne serai en aucun cas ministre de l’intérieur, même pour quelques semaines supplémentaires », a-t-il insisté.
Toutefois, Gérald Darmanin s’est montré fier de son action au poste de ministre de l’Intérieur : « Déjà, je suis content que désormais tout le monde s’aperçoit qu’il y a un bon ministre de l’Intérieur ! Même monsieur Bardella dit qu’il faut me garder, je suis devenu indispensable à la sécurité des Français, je m’en félicite ». Pourtant, son départ précipité pourrait entraîner une faille quant à l’organisation et à la gestion des futurs Jeux Olympiques. Dans ce contexte, Gérald Darmanin se veut rassurant : « tout est prêt », assure-t-il, « Les JO ont été bien préparés, tout le monde le sait et tout le monde le salue ».
Gérald Darmanin a occupé le poste de ministre de l’Intérieur pendant 4 ans et 2 jours. Comme le rappelle Radio France, cela ne s’était pas produit depuis 1981.
Simon Bradane