Gérald Darmanin, fraîchement nommé ministre de la Justice, effectue aujourd’hui l’un de ses premiers déplacements officiels à Marseille. Cette visite s’inscrit dans le cadre de la lutte contre le narcotrafic, une priorité majeure annoncée dès sa prise de fonction.
Lors de son passage ce matin au Tribunal judiciaire, le garde des Sceaux participera à une session consacrée à la lutte contre la criminalité organisée. L’après-midi sera dédiée à une autre session axée sur la justice civile et les saisies judiciaires, des thèmes qui s’inscrivent dans la stratégie globale de son ministère. Dans ses déclarations préalables à ce déplacement, Gérald Darmanin a affirmé que « le narcobanditisme et le trafic de drogue seront ma priorité absolue ». Il a également identifié trois enjeux cruciaux pour la justice française : la criminalité organisée, la surpopulation carcérale et les délais d’audiencement des procès.
Un contexte judiciaire tendu
Cette visite intervient dans un contexte marqué par une recrudescence des violences liées au trafic de drogue dans la région. Depuis le début de l’année, Marseille a été le théâtre de nombreux règlements de comptes sanglants. Pour y répondre, le ministre de la Justice entend renforcer la coopération entre les différents services de l’État et donner une impulsion nouvelle à la lutte contre les réseaux criminels.
Dans une interview récente, il a également déclaré vouloir créer un isolement renforcé pour les « 100 plus grands narcotrafiquants », s’inspirant des modèles appliqués aux terroristes incarcérés. Cette mesure administrative, selon lui, ne nécessite pas de modification législative mais vise à empêcher les criminels de poursuivre leurs activités depuis leur cellule.
Des mesures ambitieuses pour un combat de longue haleine
Lors de sa passation de pouvoir avec Didier Migaud le 24 décembre dernier, Gérald Darmanin avait évoqué la création d’un parquet national spécialisé dans la criminalité organisée, ainsi que la mise en place de cours d’assises spéciales composées uniquement de magistrats professionnels pour juger les crimes en bande organisée.
Enfin, le ministre s’est dit prêt à doter la justice de moyens d’enquête renforcés et à transmettre des instructions fermes aux procureurs pour lutter énergétiquement contre les violences aux personnes, les extrémismes et le trafic de stupéfiants. « Il est temps de restaurer la confiance dans notre système judiciaire », a-t-il conclu. La venue de Gérald Darmanin à Marseille sera scrutée de près par les acteurs locaux et les citoyens, dans l’espoir de voir des avancées concrètes dans ce combat de longue haleine contre le narcotrafic.
