À quelques semaines du printemps, la France voit ses stocks de gaz chuter à 22 %, un niveau parmi les plus bas enregistrés à cette période, selon NaTran (ex-GRTgaz). Si la consommation a baissé de 5,5 % en 2024, notamment grâce à une moindre utilisation des centrales à gaz, la forte exportation vers les pays voisins et la prudence des fournisseurs sur les marchés ont contribué à cet épuisement des réserves.
Si aucune pénurie n’est à craindre à court terme, un hiver plus froid que prévu pourrait contraindre la France à puiser dans les stocks de ses voisins. NaTran appelle donc à une reconstitution rapide des réserves dès avril afin d’atteindre le seuil de 90 % imposé par l’Union européenne d’ici novembre.
Par ailleurs, la France reste toujours dépendante des importations, avec 57 % de son gaz provenant du GNL livré par méthaniers. Malgré les ambitions européennes, 18 % des importations françaises proviennent encore de Russie, confirmant les difficultés à se détacher totalement de l’approvisionnement russe.
Sur le marché, la baisse des prix est attendue à moyen terme, avec des projections autour de 27 €/MWh d’ici 2028, mais des tensions persistent à court terme, rendant le remplissage des stocks moins attractif pour les fournisseurs. L’enjeu des prochains mois sera donc de garantir une reconstitution suffisante tout en maintenant un équilibre économique.