Gaël Faye rafle le Prix Renaudot 2024 avec « Jacaranda » : un voyage poignant au cœur du Rwanda !

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Coup de projecteur sur la scène littéraire ! Ce lundi 4 novembre 2024, le talentueux Gaël Faye a été couronné du prestigieux Prix Renaudot pour son deuxième roman, « Jacaranda« . Après le succès phénoménal de « Petit pays », l’auteur compositeur interprète franco-rwandais frappe une nouvelle fois fort avec une œuvre bouleversante qui nous entraîne dans les profondeurs de l’âme rwandaise.

Face à des concurrents de taille comme Élisabeth Barillé, Antoine Choplin, Kamel Daoud et Olivier Norek, Gaël Faye s’est imposé avec brio. Le jury, présidé cette année par le célèbre J.M.G. Le Clézio, a salué la puissance narrative et l’émotion à fleur de peau de « Jacaranda ». Une récompense qui confirme le talent exceptionnel de cet artiste aux multiples facettes.

« Jacaranda » : une quête des racines dans un Rwanda en reconstruction

Dans ce nouveau roman, Gaël Faye nous présente Milan, un jeune homme de 12 ans vivant à Versailles, déchiré entre son père français et sa mère rwandaise qui garde le silence sur son passé. Lorsque le Rwanda fait irruption dans sa vie avec l’arrivée mystérieuse de Claude, un garçon blessé par la guerre, Milan est entraîné dans une odyssée transgénérationnelle qui le conduira à découvrir ses origines et les traumatismes enfouis d’un pays marqué par le génocide des Tutsi en 1994.

En juillet 1998, Milan accompagne sa mère au Rwanda. Là-bas, il découvre une famille qu’il ne connaissait pas, une grand-mère survivante et un oncle plus jeune que lui. Il retrouve aussi Claude et fait la connaissance d’une rescapée, amie de jeunesse de sa mère, qui tente de reconstruire sa vie après avoir tout perdu. Entre découverte et désillusion, Milan est confronté à une réalité bien loin de son quotidien parisien.

Gaël Faye, l’humilité incarnée

Malgré le succès fulgurant de « Petit pays », vendu à plus d’un million d’exemplaires et adapté au cinéma, au théâtre et en bande dessinée, Gaël Faye reste d’une humilité désarmante. « Je ne me considère pas comme un écrivain », confiait-il récemment. Né en 1982 au Burundi d’une mère rwandaise et d’un père français, il a vécu le déracinement et les fractures identitaires qu’il décrit si bien dans ses romans.

Avant de conquérir le monde littéraire, Gaël Faye s’est fait un nom dans la musique. Rappeur, compositeur, interprète, il a remporté la révélation scène de l’année aux Victoires de la musique 2018. Son écriture poétique et engagée touche un large public, faisant de lui une voix incontournable de sa génération.

La maison d’édition Grasset peut se réjouir de cette consécration. Après avoir remporté le prix Renaudot en 2022 avec Simon Liberati, elle s’offre une nouvelle victoire éclatante. « Jacaranda » s’est déjà écoulé à 173 000 exemplaires depuis sa sortie en août, un chiffre impressionnant qui ne cesse de grimper.

Une année marquante pour le Rwanda

Le sacre de « Jacaranda » en 2024 prend une résonance particulière alors que l’on commémore le 30e anniversaire du génocide des Tutsi. Gaël Faye offre un regard sincère et profond sur la reconstruction d’un pays meurtri, rappelant l’importance de la mémoire et de la transmission.

Avec « Jacaranda », Gaël Faye signe une œuvre puissante qui transcende les frontières et les époques. Son roman est un appel à la compréhension, à l’empathie et à la reconnexion avec ses racines.

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