Gabriel Attal propose un « pacte d’action pour les français » : exclusion de LFI et du RN

Dans un contexte politique tendu, Gabriel Attal, Premier ministre démissionnaire et président du groupe Ensemble pour la République, a adressé un courrier aux chefs de groupe de l’Assemblée nationale le 12 août 2024. Cette initiative vise à établir un « Pacte d’Action pour les Français », un programme de gouvernement articulé autour de six priorités majeures, mais en excluant les partis de La France Insoumise (LFI) et du Rassemblement National (RN) de cette démarche.

Les objectifs du pacte d’action

Dans son courrier, Gabriel Attal s’adresse à plusieurs formations politiques, allant de la gauche républicaine à la droite républicaine, sans inclure LFI et le RN. Il propose de « bâtir des compromis législatifs » autour de six chantiers prioritaires :

  1. Rétablissement des comptes publics et renforcement de la souveraineté économique
  2. Défense des valeurs républicaines, de la laïcité et renouveau institutionnel
  3. Amélioration du pouvoir d’achat, logement et conditions de travail des Français
  4. Protection de l’environnement
  5. Renforcement de la sécurité
  6. Amélioration des services publics, notamment dans les domaines de l’éducation et de la santé

Un appel à la collaboration sans LFI ni le RN

Attal se déclare prêt à collaborer avec les groupes politiques des Écologistes, du Parti Communiste Français (PCF), des Républicains (LR), du Parti Socialiste (PS), ainsi que les centristes de Horizons et du MoDem. Toutefois, il précise que cette collaboration ne vise pas à « effacer nos différences et nos désaccords », mais à les « dépasser » pour servir l’intérêt général des Français.

Cette démarche de Gabriel Attal fait suite à une série de lettres envoyées par des figures du camp présidentiel, notamment Stéphane Séjourné, secrétaire général de Renaissance. Ces échanges visent à préparer le terrain pour la formation d’un nouveau gouvernement, alors qu’Emmanuel Macron n’a pas encore désigné un successeur à Gabriel Attal au poste de Premier ministre, cinq semaines après les législatives.

Contexte politique et débats en cours

La stratégie d’Attal d’exclure LFI et le RN de ce « Pacte d’Action » soulève des débats, notamment sur la manière de créer des compromis législatifs dans un contexte où ces deux formations ont un poids significatif à l’Assemblée nationale. En attendant la nomination d’un nouveau Premier ministre, ces initiatives dessinent les contours d’un programme de gouvernement tourné vers des priorités partagées, mais sans consensus unanime au sein de l’hémicycle.

La situation reste évolutive, avec plusieurs noms circulant pour le poste de Premier ministre, alors que le calendrier fixé par Emmanuel Macron pour cette nomination approche de son échéance.