Gabriel Attal prévient : la France n’est pas à l’abris de « cyberattaques »

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À la veille de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, la sécurité reste une préoccupation majeure. Gabriel Attal, Premier ministre démissionnaire, a visité l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) ce jeudi 25 juillet, pour faire le point sur les mesures de cybersécurité en place pour cet événement sportif mondial.

En compagnie de Marina Ferrari, Secrétaire d’État chargée du Numérique, Gabriel Attal a mis en garde contre les menaces cyber potentielles : « On le sait, les menaces cyber sont réelles (…) Nous nous attendons à des cyberattaques », a-t-il affirmé à la presse, dont BFMTV.

Préparation rigoureuse et vigilance accrue

Gabriel Attal a souligné que la cybersécurité revêt une importance particulière en cette période : « Cela concerne d’autant plus la France à l’occasion de ces Jeux olympiques et paralympiques », a-t-il déclaré, en précisant que « le risque zéro n’existe pas ». Les autorités et l’ANSSI s’efforcent de se préparer au mieux pour minimiser les impacts potentiels des attaques.

Il a rappelé que « 500 entités publiques et privées, immédiatement impliquées dans l’organisation des Jeux, ont été préparées, formées et testées » pour faire face à ces menaces. Cette préparation intense vise à garantir la sécurité des infrastructures numériques tout au long des Jeux.

Tentatives de déstabilisation en ligne

Gabriel Attal a également révélé que « ces derniers mois, 25 tentatives de déstabilisation via de la manipulation de l’information ont été identifiées ». Parmi ces tentatives, il a évoqué une vidéo devenue virale montrant un prétendu terroriste du Hamas menaçant d’attentats à Paris pendant les JO. « Des fleuves de sang couleront dans les rues de Paris, et ce jour est à venir, si Dieu le veut », affirmait l’individu, avertissant que la France « paiera » pour son soutien au « régime sioniste dans sa guerre criminelle contre le peuple palestinien ».

Cependant, Gabriel Attal a précisé que cette vidéo est « faussement attribuée au Hamas » et a affirmé : « Il s’agit manifestement d’une intervention étatique. » Cette opération de déstabilisation semble reprendre les méthodes de la propagande russe. David Colon, chercheur à Sciences Po, a expliqué à TF1 Info que la séquence avait d’abord circulé sur des canaux russophones avant d’atteindre le grand public, ce qui laisse penser à une manipulation orchestrée.

Hector M.

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