Alors que Jean-Luc Mélenchon a déclaré sur France 5 son intention de « gouverner ce pays », une affirmation qui a suscité la réaction de Gabriel Attal. Le chef de file des macronistes a exigé dimanche soir, que Mélenchon prenne part à la campagne électorale en confrontant directement son programme.
Invitation au débat
Gabriel Attal a spécifiquement proposé à Jean-Luc Mélenchon de participer au débat télévisé prévu mardi soir sur TF1. Ce débat réunira les représentants des principales alliances en lice pour les législatives anticipées. Attal a insisté : « Jean-Luc Mélenchon a réaffirmé son souhait d’être Premier ministre et de diriger le pays. Dans ces conditions, il devrait venir débattre avec moi comme le fait Jordan Bardella (le président du Rassemblement national). Plutôt que d’envoyer son porte-parole, Manuel Bompard. »
Réaction de Mélenchon
Jean-Luc Mélenchon n’a pas encore répondu à cette nouvelle invitation. La semaine dernière, il avait décliné une proposition similaire, affirmant sur le réseau social X que le « Nouveau front populaire » n’avait pas désigné son candidat Premier ministre et que ce rôle devait revenir aux chefs des grands partis de la coalition. Toutefois, ses récentes déclarations, où il s’est dit prêt à devenir Premier ministre si l’alliance de gauche l’emportait aux législatives, ont ravivé le débat sur sa participation.
Exploiter les divisions
Gabriel Attal espère également tirer parti des divisions au sein du Nouveau front populaire, notamment après les propos critiques de François Hollande. L’ancien président a suggéré que Mélenchon devrait se mettre de côté pour le bien de l’alliance. Cette déclaration a provoqué une vive réplique de Mélenchon, soulignant les tensions internes.
À cinq jours du premier tour des législatives anticipées, la question de la participation de Jean-Luc Mélenchon au débat télévisé reste en suspens. Gabriel Attal continue de faire pression pour une confrontation directe des programmes, espérant clarifier les positions et peut-être exploiter les dissensions au sein de l’alliance de gauche.