Gabriel Attal prépare l’avenir : de la présidence de Renaissance à la lutte contre le harcèlement

23 octobre, 2024 / Entrevue

Gabriel Attal, ancien Premier ministre et actuel président du groupe parlementaire Ensemble pour la République (EPR) à l’Assemblée nationale, s’apprête à officialiser sa candidature à la tête du parti Renaissance. Selon des sources proches, il finalise une lettre destinée aux adhérents, marquant ainsi le début de sa campagne pour diriger le parti présidentiel, dont le congrès se tiendra les 23 et 24 novembre prochains. Bien que sa principale adversaire, Élisabeth Borne, ait déjà annoncé sa candidature en août dernier, Attal est perçu comme le favori dans cette course interne, notamment en raison de son influence grandissante au sein du parti et de son soutien important parmi les élus.

Cependant, la perspective de voir Gabriel Attal cumuler la présidence du parti et celle du groupe EPR à l’Assemblée a suscité des inquiétudes parmi certains cadres du parti, qui craignent qu’il ne concentre trop de pouvoir. Lors d’une réunion récente, la tension était palpable entre les partisans d’Attal et ceux qui souhaitent une approche plus consensuelle, notamment autour d’Emmanuel Macron. Attal, de son côté, se défend en affirmant qu’il joue un rôle crucial de stabilisateur au sein du parti, alors que la dissolution a fragilisé la majorité présidentielle.

Parallèlement à son engagement politique, Gabriel Attal cherche également à agir sur des terrains plus sociétaux. Il prévoit de lancer, début novembre, une fondation dédiée à la lutte contre le harcèlement, un sujet qui lui tient particulièrement à cœur. Cette fondation aura pour mission de soutenir les associations travaillant sur le terrain, de financer des aides juridiques pour les familles de victimes et de sensibiliser les parents. Attal, qui a lui-même été victime de harcèlement en raison de son orientation sexuelle lorsqu’il était adolescent, souhaite ainsi s’engager hors du cadre politique pour soutenir une cause qui lui est personnelle.

Malgré les tensions internes et les critiques sur ses ambitions jugées trop gourmandes, Gabriel Attal est déterminé à s’imposer comme un acteur central de la majorité présidentielle, préparant en même temps sa future candidature pour les échéances de 2027.