Gabriel Attal estime qu’une nouvelle loi sur l’immigration n’est « pas totalement prioritaire »

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Le député Gabriel Attal, chef de file des macronistes et ancien Premier ministre, a exprimé ce lundi des réserves sur le projet d’une nouvelle loi sur l’immigration annoncé par le gouvernement pour début 2025. Selon lui, ce texte ne constitue pas une priorité à l’heure actuelle.

Lors de son intervention sur France Inter, Attal a souligné que « faire une loi pour une loi » sans en comprendre le contenu n’a « pas de sens ». Il a rappelé qu’une loi sur l’immigration avait déjà été adoptée il y a moins d’un an, avec des mesures dont certaines n’ont pas encore été appliquées faute de publication des décrets nécessaires.

Le gouvernement, de son côté, par la voix de sa porte-parole Maud Bregeon, a affirmé qu’une nouvelle loi était nécessaire, notamment pour prolonger la durée de rétention administrative des étrangers clandestins jugés dangereux. L’une des mesures envisagées serait de porter la durée maximale de rétention de 90 à 210 jours, une limite actuellement réservée aux infractions terroristes.

Cependant, Attal a rappelé que des prolongations similaires avaient déjà été effectuées en 2018, faisant passer cette durée de 45 à 90 jours. Selon lui, la priorité actuelle est plutôt de garantir que l’État puisse mieux contrôler les flux d’entrée et de sortie du territoire. Il ne s’est cependant pas opposé à l’idée de réfléchir à de nouvelles dispositions, mais a insisté sur la nécessité d’une réflexion approfondie avant de légiférer à nouveau sur ce sujet sensible.

Ce débat intervient un an après que la majorité présidentielle ait été profondément divisée à l’Assemblée nationale autour du précédent texte sur l’immigration.

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