Gabriel Attal, récemment élu président du groupe des députés Renaissance à l’Assemblée nationale, est en train de se positionner comme une figure clé dans la politique française. Ancien premier ministre, Attal semble maintenant prêt à élargir son influence en devenant potentiellement le chef du parti Renaissance, un mouvement crucial pour les ambitions de la majorité présidentielle en vue de l’élection de 2027.
Le 14 juillet, lors d’une réunion discrète au Conseil économique social et environnemental, Gabriel Attal et Stéphane Séjourné, chef de la diplomatie française et secrétaire général de Renaissance, se sont rencontrés pour discuter de l’avenir. Ce congrès automnal, prévu de longue date, pourrait être l’occasion de redéfinir la direction du parti. Deux camps émergent : ceux qui veulent rapidement nommer un successeur à Emmanuel Macron pour renforcer le bloc central, et ceux qui préfèrent temporiser pour éviter de précipiter l’échéance de 2027.
Gabriel Attal, bien que démissionnaire après une dissolution contestée, a réussi à s’attirer la sympathie de ses pairs et des députés macronistes, à tel point que son rival Gérald Darmanin a renoncé à se présenter contre lui à la présidence du groupe parlementaire. Cette « Attalmania » croissante pourrait bien encourager Attal à viser plus haut, malgré les mises en garde de certains responsables politiques sur la nécessité de séparer les rôles au sein du parti et de l’Assemblée.
En effet, prendre les rênes du parti Renaissance pourrait donner à Attal accès à des ressources financières substantielles, accumulées grâce aux subventions publiques reçues entre 2017 et 2022. Cette manne pourrait financer plusieurs campagnes présidentielles, ce qui est un atout considérable pour quiconque vise le pouvoir.
Cependant, des voix au sein du parti, notamment celle d’Élisabeth Borne, insistent sur la nécessité de revitaliser le parti et de renouer avec les militants. Emmanuel Macron, président d’honneur de Renaissance, observe de près ces développements, sachant que le congrès pourrait bien être un tournant pour son propre héritage politique. Sa capacité à maintenir le contrôle sur le parti pourrait déterminer s’il restera une figure centrale ou si ses troupes décideront de tourner la page.
Alors que les discussions internes continuent, Gabriel Attal semble marcher sur une ligne fine entre ambition personnelle et nécessité de rassembler les diverses sensibilités au sein de Renaissance. Sa prochaine décision pourrait bien façonner l’avenir politique de la France.