La campagne bat son plein à onze jours du premier tour des élections législatives anticipées. L’heure est à la confrontation frontale des idées et des projets. Alors que le camp présidentiel tente de se frayer un chemin entre le bloc national et la gauche rassemblée dans le « Nouveau Front populaire », Gabriel Attal a vivement critiqué les revirements programmatiques du RN.
Invité du « 20 heures » de TF1 mercredi soir, Gabriel Attal a accusé Jordan Bardella de reculer chaque jour sur une mesure concernant le pouvoir d’achat. « Son programme, c’est un oignon. Chaque jour, il se pèle et à la fin il n’y a plus que ses yeux pour pleurer parce que ce n’est pas sérieux, pas crédible », a-t-il ironisé.
Accusé d’aborder des thématiques mises en avant par le RN, comme la sécurité ou le pouvoir d’achat, le chef du gouvernement a riposté en déclarant qu’il « n’a besoin de personne d’autre que les Français pour savoir leurs préoccupations ». Il a ensuite attaqué ses opposants en rappelant que le RN « avait promis aux Français que la priorité c’était la retraite à 60 ans, et puis finalement il recule ». Il a poursuivi en ajoutant : « Il avait promis de supprimer la TVA sur les produits de première nécessité, il vient de reculer. Il avait promis une baisse de l’impôt sur le revenu pour les jeunes, il vient de reculer aussi. »
Nommé en début d’année à Matignon, en partie pour contrer Jordan Bardella, le Premier ministre a estimé que le RN « n’était pas un parti de gouvernement » mais « un parti d’opposition ». Pour Gabriel Attal, les lieutenants du parti nationaliste « sont en train, avant même l’élection, de trahir les électeurs ».