Suite aux résultats décevants du second tour des élections législatives anticipées, Gabriel Attal, le Premier ministre, a annoncé ce dimanche soir qu’il remettrait sa démission au président Emmanuel Macron ce lundi matin.
Annonce et raisons
Lors d’une allocution depuis Matignon, Attal a expliqué que cette décision est « fidèle à la tradition républicaine » et a souligné l’absence de majorité absolue ou relative de son courant politique à l’Assemblée nationale. Avec entre 152 et 163 sièges pour la majorité présidentielle, les résultats n’ont pas permis de maintenir une majorité gouvernementale stable.
Exercice des fonctions
Malgré cette démission, Gabriel Attal a affirmé qu’il continuerait à exercer ses fonctions « aussi longtemps que le devoir l’exigera » jusqu’à la formation d’un nouveau gouvernement, en particulier à l’approche des Jeux olympiques. Il a précisé que « aucune majorité ne peut être conduite par les extrêmes », et a déclaré qu’une nouvelle ère commence pour la nation avec un centre de gravité du pouvoir davantage centré sur l’Assemblée nationale.
Réactions et contexte
Gabriel Attal, devenu le plus jeune Premier ministre de la Ve République à 34 ans en janvier dernier, a exprimé sa réticence face à la dissolution de l’Assemblée nationale annoncée par Macron après la déroute présidentielle aux élections européennes le 9 juin. Attal avait même proposé sa démission pour dissuader Macron de dissoudre l’Assemblée. Durant la campagne des législatives anticipées, il a été une figure de proue de la coalition présidentielle, participant activement aux débats, notamment face à Jordan Bardella, le président du Rassemblement National.