En Italie, la déclaration surprenante du ministre de l’Agriculture, Francesco Lollobrigida, concernant le « cannabis light » a suscité une vague de réactions et d’amusement. Lundi soir, lors d’un meeting, un journaliste a tendu au ministre un joint de « cannabis light », une version légale et moins puissante du cannabis contenant moins de 0,5 % de THC. Lollobrigida a refusé en déclarant : « Non, light non. Si tu dois fumer un joint, autant le faire bien. »
Le ministre, connu pour ses gaffes, a également affirmé son opposition à la culture du « cannabis light » en Italie, préférant conserver les champs agricoles pour les céréales. « Je n’ai pas l’intention de convertir nos champs de céréales en champs de cannabis light. Au contraire, je pense qu’on peut survivre sans, » a-t-il déclaré.
Ces déclarations ont rapidement circulé dans les médias italiens et sur les réseaux sociaux, provoquant une série de réactions humoristiques. Un utilisateur sur X (anciennement Twitter) a demandé : « Dis, Lollobrigida, tu l’achètes où ? », tandis qu’une caricature le représentait avec des dreadlocks et un joint à la manière d’un chanteur rasta. Un autre commentaire ironique félicitait le ministre pour avoir « enfin dit un truc sensé. »
Riccardo Magi, secrétaire général du parti centriste +Europa, a réagi sur son compte X en appelant à la légalisation du cannabis, soutenant que cette position est partagée par des millions d’Italiens.
Francesco Lollobrigida, beau-frère de la Première ministre Giorgia Meloni et membre du parti Fratelli d’Italia, est coutumier des déclarations controversées. Il y a deux semaines, en plein contexte des conflits en Ukraine et à Gaza, il avait défrayé la chronique en louant « la convivialité » comme vecteur de paix lors d’un repas copieux, se demandant combien de guerres auraient pu être évitées devant un bon dîner.
Le gouvernement conservateur de Giorgia Meloni, en place depuis octobre 2022, envisage de revenir sur l’autorisation de la production et de la vente du « cannabis light », légalisé depuis fin 2019. Cette proposition de réinterdiction intervient alors que d’autres formations politiques militent pour une légalisation complète du cannabis afin de lutter contre le trafic de drogue.