L’intersyndicale se mobilise. Le groupe Iliad (Free) veut passer sous la barre des 10 000 salariés pour l’ensemble du groupe. Ils sont aujourd’hui plus de 11 000. Pour cela, il semblerait qu’il faille utiliser une stratégie à la mode pour embêter ses salariés…
Le retour au bureau. Serait-ce la solution envisagée actuellement par beaucoup d’entreprises qui souhaitent pousser vers la sortie certains salariés ? Maintenant que l’épidémie Covid-19 est loin de nous, de nombreuses sociétés semblent faire machine arrière : fini le télétravail. Elles rognent sur les jours de télétravail au fil des mois. Et ils fondent comme neige au soleil.
L’objectif ? Enlever un peu de bien-être aux salariés et les pousser à démissionner. Glauque. Mais dans l’ère du temps. Chez Iliad, il faut être transparent : la mesure ne concerne que les salariés des centres d’appels et ceux du service relation abonnés (au siège). D’après la direction, le retour au bureau serait justifié par un piratage excessif. Un cadre se serait fait dérober ses données personnelles, un piratage massif aurait eu lieu.
Les syndicats promettent un premier débrayage rapidement alors que certains centres ont déjà lancé la grève. Anass Seif Maximos, délégué syndical FO de Centrapel, explique à L’Humanité que « Free sait faire partir les gens : en 2017, on était 5 centres d’appels pour plus de 4 000 salariés, aujourd’hui il n’y a plus que 3 sites et 1 300 travailleurs. Le tout cela sans aucun plan social. »