Le romancier Frédéric Beigbeder a révélé avoir été hospitalisé en soins intensifs en décembre dernier à la suite d’un infarctus. L’auteur de 99 Francs a subi la pose de stents et se voit désormais prescrire un traitement médical pour réduire les risques cardiovasculaires. Dans une interview donnée à La Tribune Dimanche, il confie que les cardiologues lui ont recommandé un changement drastique de son hygiène de vie, notamment en renonçant à la viande rouge. Pourtant, lors de l’entretien, l’écrivain consommait ce même aliment, déclarant avec ironie : « J’ai honte, mais c’est tellement bon. »
Addictions passées, traitements présents
Beigbeder, qui a arrêté la cocaïne en 2022, reconnaît que son infarctus est un rappel brutal de ses excès. Désormais, il s’appuie sur un cocktail de médicaments : statines, bêtabloquants et aspirine, auxquels s’ajoute l’insuline pour gérer son diabète. « Je ne suis pas sevré, j’ai juste remplacé les substances interdites par des drogues légales », plaisante-t-il. L’auteur admet cependant avoir réduit sa consommation d’alcool après un Dry January prolongé, bien qu’il évoque quelques rechutes. Malgré tout, il semble déterminé à conserver certaines habitudes alimentaires et à naviguer entre recommandations médicales et plaisirs personnels.
Un infarctus sur une date symbolique
L’écrivain note une étrange coïncidence : l’accident cardiaque est survenu un an jour pour jour après sa garde à vue pour une accusation de viol, affaire finalement classée sans suite pour manque de preuves. S’il considère cet infarctus comme une alerte, il n’envisage pas de ralentir sa créativité. Son nouvel ouvrage, Un homme seul, récemment publié, évoque notamment les figures masculines de la génération boomer et leur solitude. Beigbeder résume son approche de la vie et de l’écriture avec une phrase qu’il attribue à Michel Houellebecq : « Écris chaque livre comme si tu allais mourir le jour de la publication. »