Les rebelles yéménites Houthis ont annoncé, ce vendredi 27 décembre, avoir mené une attaque au missile contre l’aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv, ainsi que des frappes de drones sur la ville israélienne et un navire en mer d’Arabie. Cette offensive est intervenu quelques heures après des frappes israéliennes ayant visé des positions sous leur contrôle au Yémen, notamment l’aéroport international de Sanaa.
Dans un communiqué relayé par la chaîne de télévision Al-Masirah, contrôlée par les Houthis, les rebelles ont déclaré que leur riposte faisait partie de leur engagement continu à soutenir la cause palestinienne. « L’agression israélienne ne fera qu’accroître la détermination (…) du grand peuple yéménite à continuer de soutenir le peuple palestinien », ont-ils affirmé.
Les Houthis auraient également affirmé avoir visé un navire commercial dans la mer d’Arabie, bien que ces informations n’aient pas encore pu être vérifiées de manière indépendante. La marine américaine surveille de près la situation dans la région, alors que les tensions en mer Rouge et dans le golfe d’Aden augmentent en raison de précédentes attaques contre des navires.
Pour l’instant, Israël n’a pas officiellement réagi aux revendications des Houthis. Cependant, des sources militaires citées par The Times of Israel indiquent que l’armée israélienne examine la possibilité d’une intensification des hostilités dans la région. Des systèmes de défense antimissile, tels que le Dôme de fer, auraient été activés en prévision de nouvelles menaces.
Aucune victime ni dégât majeur n’a été signalé après l’attaque présumée sur Tel-Aviv, mais les autorités israéliennes restent en état d’alerte maximale face à la menace croissante d’attaques asymétriques menées par des groupes armés régionaux.
L’attaque intervient dans un contexte déjà explosif au Moyen-Orient, marqué par la guerre à Gaza et les tensions avec l’Iran, principal soutien des Houthis. Ces événements s’inscrivent dans une stratégie élargie de pression sur Israël et ses alliés occidentaux, alors que les Houthis cherchent à renforcer leur position dans la région en se présentant comme des défenseurs de la cause palestinienne.
Des analystes soulignent que les Houthis tentent également d’envoyer un message à Washington, qui soutient Israël militairement. Les États-Unis disposent d’une base militaire stratégique à Djibouti, non loin des zones d’influence des Houthis, et ont intensifié leurs patrouilles navales dans le golfe d’Aden ces dernières semaines.
Alors que l’enquête sur les attaques revendiquées est en cours, des diplomates de l’ONU ont exprimé leur inquiétude quant au risque d’embrasement régional. Le Conseil de sécurité devrait se réunir en urgence dans les prochains jours, selon CNN, pour examiner les implications de ces frappes et envisager d’éventuelles sanctions contre les Houthis.
