Ce samedi 22 juin, dans l’émission C l’Hebdo, Jean-Luc Mélenchon s’avançait dans la course au leadership au sein de la coalition de la gauche. Si le patron de la France Insoumise était bien mis en avant par la Nupes il y a deux ans pour devenir Premier ministre, cette nouvelle alliance a pris soin de ne pas désigner de chef de leur hypothétique majorité pour ne pas effrayer les plus modérés.
François Hollande a été interrogé ce midi au micro de France Inter en Corrèze sur la position du chef des Insoumis, voici ce qu’il a déclaré: « Veut-on faire gagner la gauche ou créer de la conflictualité ? S’il veut rendre service au nouveau Front Populaire, Jean-Luc Mélenchon doit se mettre de côté. Quand il y a autant de rejet, il faut avoir le sens de l’intérêt général. »
L’ancien Président, pour ne pas perdre la face, a pris soin de fermer la section commentaire de son post apostrophant le principal intéressé, mais les premières réactions ne sont pas favorables à l’ancien Président de la République, accusé d’avoir trahi les électeurs de gauche pendant son mandat.
Déjà que la candidature de Hollande était une surprise au sein du PS, et qu’elle vient couper l’herbe sous le pied d’Olivier Faure, qui se voit Premier ministre, elle est encore plus mal vue par la frange radicale du NFP, bien plus jeune et proactive.
La bataille semble s’intensifier à gauche sur le choix du leader. La question, soigneusement évitée jusque là, s’impose d’elle-même, alors qu’elle est déjà réglée pour Renaissance et le RN.
Lionnel de la Roche