François Hollande l’a annoncé samedi 15 juin : il sera candidat aux élections législatives sous la bannière du nouveau Front Populaire dans la première circonscription de Corrèze, dans laquelle il a déjà gagné à trois reprises. Invité sur France Bleu Limousin ce lundi 17 juin, il a eu l’occasion de commenter cette décision, ainsi que le contexte politique actuel en France. Expliquant être le « premier surpris » de sa décision de revenir en politique, François Hollande ne s’en montre pas moins déterminé face à la situation actuelle. L’ancien chef de l’Etat a déclaré qu’il n’a « pas d’autre ambition que celle de servir le pays, mais surtout de faire en sorte que notre pays ressemble à l’idée qu’on en a sur le fond ».
Il définit l’enjeu principal dans cette campagne comme étant celui de faire barrage à l’extrême droite, enjeu qu’il présente même comme « la responsabilité (…) d’un citoyen (…) qui veut faire barrage à l’extrême droite et offrir une solution à notre pays ».
François Hollande appelle donc à l’union la plus large possible face à la montée du Rassemblement national : « Il y a un moment où nous devons nous rassembler largement, très largement pour éviter que le pire se produise et pour faire en sorte qu’il puisse y avoir, au moins dans les premiers mois, des mesures d’urgence qui soient prises pour le pouvoir d’achat des ménages, pour l’économie française, pour lui donner un peu de souffle, et puis pour faire en sorte que la justice sociale puisse être rétablie ».
L’ancien chef de l’Etat a profité également de cette intervention pour évoquer ce qu’il considère être la liste des priorités d’action une fois la nouvelle majorité élue. « La première mesure, c’est la revalorisation des bas salaires et aussi des salaires au-dessus du SMIC mais aussi tout ce qui a trait à l’aide aux étudiants, aux jeunes, parce que je sais qu’ils sont en très grande difficulté », a-t-il déclaré. François Hollande a également insisté sur l’importance de revenir sur les réformes des retraites et de l’assurance chômage, ainsi que sur le besoin d’engager des discussions avec les partenaires sociaux.
La campagne de François Hollande a commencé ce week-end sur un marché de Tulle, où il s’est rendu au contact des producteurs et citoyens.
Simon Bradane